"Je suis prêt pour tout affronter": le témoignage d'Ahmed, migrant afghan, déterminé à rejoindre l'Angleterre

Traverser la Manche quoi qu'il en coûte. Trois jours après la mort de 27 migrants au large de Calais, des centaines d'entre eux sont toujours présents sur les côtes françaises. Malgré ce drame, beaucoup restent déterminés à traverser les 40 kilomètres qui les séparent de l'Angleterre.
C'est le cas d'Ahmed, migrant afghan de 21 ans, qui compte rejoindre la Grande-Bretagne dans les prochains jours.
"Je suis prêt pour tout affronter, pas de problème, parce que je ne veux pas vivre ici, je dois y aller même s'il y a des risques. Je suis étudiant, une personne éduquée, je ne veux pas perdre mon temps", explique le jeune homme.
Des conditions dramatiques dans les camps de migrants
Parti d'Afghanistan, il a traversé cinq pays avant d'arriver en France. Pour lui, il est hors de question de rester dans un camp de migrants sur les côtes françaises, où il dénonce des conditions dramatiques.
"Ces gens n'ont pas de maison. Si personne ne les aide, ils vont mourir à cause du manque de nourriture ou d'eau. Beaucoup n'ont pas pris de douche depuis 15, voire 20 jours, donc ils tombent malade", raconte Ahmed.
"Ça fait mal au coeur de savoir que ça peut se terminer comme ça"
Pour rendre leur quotidien un peu plus supportable, des bénévoles viennent distribuer de la nourriture aux migrants, avec qui ils échangent régulièrement.
"Ce sont souvent des gens joyeux, dynamiques. C'est des jeunes qui sont plein de vie. Ça fait mal au coeur de savoir que ça peut se terminer comme ça", regrette Hervé Spiers, bénévole de l'association d'aide aux migrants "Salam".
Depuis le début de l'année, 31 500 migrants ont quitté les côtes françaises, au péril de leur vie et 7.800 ont été sauvés. Avant le naufrage de mercredi, le bilan humain depuis janvier s'élevait à trois morts et quatre disparus.