Homme retranché à Blessy: le maire de la commune se dit "soulagé" après l'interpellation du forcené

Un "soulagement" après une dure nuit. Après avoir été retranché pendant près de 30 heures dans son domicile de Blessy (Pas-de-Calais), l'homme a finalement été interpellé dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 décembre.
Ce mardi matin, Jean-Marc Furgerot, maire de cette commune de 900 âmes, s'est dit sur BFMTV "soulagé de cette issue qui n'a pas été tragique".
Trois gendarmes blessés, le GIGN mobilisé
L'homme, âgé de 38 ans, était reclus chez lui depuis 2 heures du matin dans la nuit du 24 au 25 décembre. Armé d'une carabine à plomb, l'individu avait notamment blessé trois gendarmes.
Les GIGN de Reims et de Paris avaient été mobilisés sur l'opération, menant tout au long de la soirée des négociations avec l'homme retranché. L'édile, qui a suivi la situation depuis la mairie, évoque une longue négociation.
"Ils ont essayé de parlementer longtemps et après il y a eu des jets de grenades fumigènes qui n'ont pas fait effet car les ouvertures de la maison étaient détruites et les fumées partaient vite", précise le maire.
Puis aux alentours de 2 heures du matin, l'homme a été interpellé. "Ça s'est terminé vers 2h30 d'après ce que m'a dit le colonel de gendarmerie. Il s'est rendu sans mal", indique Jean-Marc Furgerot.
Le maire a discuté avec le père du forcené
Le maire avait indiqué que le forcené était un ancien agent des forces de l'ordre qui aurait "malheureusement été renvoyé de la police pour alcoolisation et pour des faits de malversation". Du côté des habitants, l'homme était connu pour être "fortement alcoolisé" avec une tendance à menacer ses parents.
C'est d'ailleurs avec le père du forcené que le maire a réussi à discuter.
"D'après ce que m'a dit son papa, il avait téléphoné à un ami en disant qu'il voulait mettre fin à sa vie et il lui disait au revoir", indique Jean-Marc Furgerot.
Et d'ajouter: "Quand il a tiré sur les gendarmes, un militaire m'a dit 's'il commence à tirer c'est qu'il a envie qu'on en finisse avec lui et qu'on réplique et qu'on le descende'". Selon l'édile, après avoir blessé les trois militaires, le forcené a continué de tirer dans la nuit.
La police scientifique effectue les relevés
Désormais, dans cette petite commune du Pas-de-Calais, la "vie reprend son cours". Le maire de la commune, qui est passé devant la maison du forcené ce mardi matin, indique la présence de la police scientifique.
"La police scientifique effectue les relevés", précise-t-il auprès de BFMTV.
Selon le maire, les habitants de Blessy sont peu à avoir été intéressés par la situation.
"J'ai été étonné de voir que très peu de monde s'est rendu sur place pour voir ce qu'il se passait. Très peu d'habitants sont venus se renseigner", indique l'édile. Et de conclure: "Ça n'a visiblement pas ému les habitants de Blessy".