Crues dans le Pas-de-Calais: les batardeaux très plébiscités dans les communes touchées

Ils sont devenus l’équipement incontournable pour se prémunir des inondations. Les batardeaux, ces barrières étanches qui empêchent l’eau de passer, sont de plus en plus prisés par les habitants mais aussi par les collectivités.
La communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer (CAPSO) va équiper sept de ces bâtiments communautaires, tous touchés par les crues de l’automne et de l’hiver dernier.
Des travaux de rénovation engagés
C'est notamment le cas de la salle de spectacles Balavoine à Arques, qui avait été inondée à hauteur de 30cm en novembre 2024 mais aussi en janvier. Elle va désormais être équipée d'un bouclier, des batardeaux pour entourer les portes et le sas d’entrée, particulièrement vulnérable.
"Il s'agit d'un sas d'entrée entièrement vitré. Donc les batardeaux au niveau des portes seraient inutiles parce que toutes les menuiseries fixes ne sont pas étanches", explique Linda Mainvis, co-gérante d'un fabricant de batardeaux aux Attaques, à BFM Grand Littoral.
"Donc, on est obligés de ceinturer le bâtiment en installant en batardeaux qui a la forme d'un U", ajoute-t-elle.
Si l’entreprise prépare déjà le terrain, l’équipement ne sera installé qu’en cas de risques d'inondations. Les équipes techniques, qui seront à l’œuvre dans ces cas-là, sont formées à la mise en place.
"Depuis février, on a engagé de gros travaux de rénovation sur l'ensemble du patrimoine communautaire Aujourd'hui il y a une réflexion qui est menée depuis plusieurs mois pour engager des travaux de protection", assure Jean-Pierre Boulet, responsable patrimoine à la CAPSO.
"On travaille six jours sur sept"
Plébiscités par les communes, les batardeaux sont aussi très demandés par les particuliers sinistrés. Neuf mois après les dernières inondations, alors que les intempéries étaient de retour la semaine dernière, les carnets de commandes des fabricants ne désemplissent pas.
"À l'heure d'aujourd'hui sincèrement, on ne compte pas le nombre de demandes tellement on en a", explique Jason Mainvis, l'un d'entre eux.
"C'est vraiment chaque jour qu'on a des dizaines d'appels. On travaille six jours sur sept minimum avec une très grosse amplitude horaire", ajoute-t-il. Et malgré ce rythme effréné, le fabriquant prévient: tous les sinistrés ne pourront pas être équipés cet hiver.
Pour rappel, ces équipements sont financés à 100% par l’État à condition d’avoir réalisé au préalable un diagnostic de vulnérabilité de l’habitation, lui aussi financé par le gouvernement.