Crise sanitaire, météo... les trop faibles retombées économiques du Dragon de Calais épinglées

Ce mardi, lors du conseil municipal de Calais, le rapport d’observation de la Chambre régionale des comptes a suscité de vives réactions. Au coeur du débat: le coût du Dragon, la célèbre créature mécanique, qui depuis deux ans enchaîne les déficits.
"Pour la mise en œuvre de ce projet ambitieux et structurant, la commune a conclu un contrat de délégation de service public avec une société publique locale créée à cet effet, et dont elle est la principale actionnaire. Ceci la conduit à supporter, in fine, le risque d’exploitation", indique la Chambre régionale des comptes sur son site internet.
"En effet, le modèle économique de cette animation, structurellement déficitaire, repose très largement sur la compensation financière versée par la commune", poursuit la Chambre régionale des comptes.
Problème, lors du premier exercice d'exploitation, 30.000 visiteurs s'étaient déplacés au lieu des 75.000 attendus. Ainsi, la première année a été marqué par un déficit de 50.000 euros et la deuxième année par un déficit de 80.000 euros.
Deux années entâchées par le Covid
Mais pour l'adjoint au tourisme de la ville, il faut nuancer. "On a quelques enseignements à tirer sur les deux premières années, bien qu'elles aient été amputées par la crise sanitaire", explique Pascal Pestre au micro de BFM Grand Littoral.
"La première année était fermée six mois, la deuxième année a été fermée six mois, donc aujourd'hui on ne peut qu'en tirer un enseignement partiel de ce qu'a été l'exploitation du dragon", détaille l'élu.
Les sorties du Dragon, conditionnées à la météo
Pour Nicolas Vernalde, élu d'opposition, le déficit lié au Covid-19 se comprend même si le rapport affiche que les pertes auraient tout de même été présentes, sans l'épidémie.
Les sorties trop rares de la créature mécanique sont une des raisons. Le dragon ne peut pas sortir en cas de mauvais temps, notamment quand il y a trop de vent, ce qui arrive régulième dans cette commune du littoral. De même, la créature ne sort pas le bout de son nez en période hivernale et est en maintenance.
Moins de passagers que prévu
L'élu d'opposition demande à la majorité de réagir pour le "bien-être" des Calaisiens. "Il y a peut-être des réajustements à faire. On avait une projection de 50 passagers, on n'en a que 48. Les manoeuvres sont plus longues donc il y a moins de trajets et du coup il y a moins de rentrées d'argent et moins de rentrées d'argent ça veut dire que c'est les Calaisiens qui vont devoir renflouer les caisses", estime Nicolas Vernalde.
La compagnie du Dragon va mener une enquête à partir du mois d'avril sur les retombées économiques du projet.