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Crise migratoire à Calais: le prêtre Philippe Demeestère arrête sa grève de la faim

Le père jésuite Philippe Demeestère, en grève de la faim à Calais depuis le 11 octobre, en soutien aux migrant (illustration)

Le père jésuite Philippe Demeestère, en grève de la faim à Calais depuis le 11 octobre, en soutien aux migrant (illustration) - Denis Charlet

Le prêtre Philippe Demeestère a annoncé ce jeudi qu'il arrêtait sa grève de la faim entamée le 11 octobre dernier en soutien aux migrants. Il reste "solidaire" des deux autres militants associatifs qui continuent.

"Je m’arrête, je soutiens Anaïs et Ludovic, je continue le combat autrement!" Le prêtre jésuite Philippe Demeestère a annoncé ce jeudi qu'il mettait un terme à sa grève de la faim, entamée le 11 octobre dernier.

"Ce jour, jeudi 4 novembre 2021, je mets fin à la grève de la faim dans laquelle je m'étais engagé le 11 octobre, écrit-il, dans un communiqué. Cette grève représentait pour moi un outil parmi d'autres, pour ébranler les immobilismes, enrayer la mécanique infernale qui soumet les personnes exilées à des traitements inhumains et dégradants sur les terres calaisiennes."

"Un nouvel abri hivernal"

S'il arrête sa grève de la faim, le prêtre Philippe Demeestère reste "totalement solidaire" d'Anaïs et Ludovic, les deux autres militants associatifs qui eux continuent.

"Je demeure totalement solidaire de la détermination qui est la leur, car les propositions faites jusqu’à ce jour par les autorités ne tiennent pas compte des itinéraires des personnes exilées à qui on n’accorde jamais la parole", déplore-t-il.  

Dans ce communiqué, le prêtre annonce dès à présent se "consacrer librement et sans plus tarder à la suite" et notamment reprendre le chantier "d'un nouvel abri hivernal à destination des personnes exilées les plus vulnérables" à Calais.

Solenne Bertrand