"C'est inadmissible": un enfant de deux ans quitte seul sa crèche dans le Nord, les parents portent plainte

Le parking et la crèche Rigolo comme la vie à Feignies - Google Street View
Les parents d'un enfant inscrit à la crèche "Rigolo comme la vie", à Feignies, dans le Nord, ont porté plainte contre l'établissement pour mise en danger de leur enfant, rapporte mercredi 30 juillet France 3 Hauts-de-France.
Les faits incriminés se sont produits le vendredi 25 juillet. Un enfant âgé de deux ans et demi, prénommé Amine, est alors retrouvé en dehors de sa crèche qu'il aurait quitté seul, échappant à la vigilance du personnel. Une séquence angoissante pour les parents.
"C'est inadmissible", dénonce sa mère, Aïcha. "Je ne dors presque plus. J'ai un nerf bloqué au niveau de mon crâne. J'ai même dû me rendre à l'hôpital", assure-t-elle, se disant "choquée" par l'épisode.
Une sortie de "quelques minutes", selon la direction
Selon Jérôme Orby, directeur général du réseau de crèches, cette sortie a duré "quelques brèves minutes" sur le parking de l'établissement.
"Au moment où (les membres du personnel de la crèche) s’apprêtaient à vérifier les extérieurs, des passants avaient déjà pu prendre en charge l’enfant pour le présenter à l’entrée de la crèche", a-t-il ajouté, toujours auprès du média local.
Une sortie brève, mais dangereuse pour l'enfant. En effet, le parking de l'établissement donne directement sur la rue de Neuf-Mesnil, sur la route départementale 405, bien qu'elle soit limitée, sur cette portion, à 50 km/h.
Des témoins contredisent la direction
Néanmoins, la mère de l'enfant conteste cette version. Selon une témoin qui a contacté la mère d'Amine, après un appel à témoins relayé sur les réseaux sociaux, l'enfant se trouvait en dehors de l'enceinte même de la crèche.
"Le petit se trouvait quasiment au milieu de la route. Il marchait courbé et à tâtons. Des voitures roulaient à environ 70 km/h et se déportaient", a indiqué une autre témoin, comme elle le raconte à France 3 Régions.
La mère de l'enfant a fait part de sa "colère" auprès du média local. "Pourquoi une telle différence entre l'histoire des témoins et la crèche?", s'interroge-t-elle. Une enquête a été ouverte par le parquet d'Avesnes-sur-Helpe.