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"Violeur de la Sambre": Dino Scala demande à être entendu par la justice pour une enquête ouverte en 2023

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Visé par une nouvelle enquête, ouverte en mars 2023, Dino Scala n'a toujours pas été entendu ni convoqué dans le cadre de cette instruction. Ce qui "le prive de la possibilité d'accéder au dossier, de se défendre" selon son avocate.

Visé par une nouvelle enquête pour viols et agressions sexuelles, Dino Scala, dit "le violeur de la Sambre", déjà condamné à 20 ans de réclusion, a demandé à être entendu par la justice.

Dino Scala "ne cesse d'être cité dans les médias comme étant le principal suspect d'une information judiciaire ouverte il y a plus d'un an" mais "n'a toujours pas été entendu ni convoqué dans le cadre de cette instruction", explique ce mardi 2 juillet son avocate Margaux Mathieu, dans une lettre envoyée lundi à la juge d'instruction, que l'AFP a pu consulter, confirmant une information de RTL.

Cela "le prive de la possibilité d'accéder au dossier, de se défendre et, plus généralement, d'exercer ses droits", pointe Me Margaux Mathieu.

Cette information judiciaire a été ouverte en mars 2023 pour une série de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur 14 victimes, entre 1988 et 2009, imputables à Dino Scala, a appris l'AFP auprès du parquet de Valenciennes en mai 2023.

Violeur de la Sambre : combien de victimes ? - 21/04
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La justice a également dit en avril dernier étudier deux nouveaux signalements, faits par deux femmes disant avoir été agressées en 1987.

Dino Scala, 63 ans, a été condamné en juillet 2022 à 20 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viols, agressions sexuelles ou tentatives d'agression sexuelle.

Il avait reconnu 40 faits à son procès

Poursuivi pour un total de 56 faits, il en a reconnu 40 et en a contesté 16. Il a d'abord fait appel de sa condamnation, avant d'y renoncer en octobre. Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, en France mais aussi en Belgique.

Il avait, lors de l'audience, laconiquement présenté ses "excuses aux victimes". Le procès n'a pas permis de lever entièrement le mystère autour de l'accusé, ouvrier bien inséré, marié, père de famille, entraîneur d'un club de football, mais à la personnalité caractérisée selon un expert psychiatre par un "abîme" entre face sociale et face cachée.

C.L. avec AFP