"Une queue de 40 minutes": la galère des étudiants lillois pour manger dans les restaurants universitaires

Depuis la mise en place des repas à un euro pour les étudiants boursiers, la fréquentation a augmenté dans les restaurants universitaires lillois.

Le parcours du combattant. Depuis plusieurs mois, les étudiants de l'université de Lille doivent prendre leur mal en patience pour déjeuner au restaurant universitaire. Les files d'attente s'allongent à partir de midi, sur le campus de Pont-de-Bois et celui de la Cité scientifique.

Une situation qui agace de plus en plus les étudiants lillois, dont la pause-déjeuner n'est pas extensible.

"On va arriver, il n'y aura sûrement plus d'entrées, plus de desserts", déplore une étudiante au micro de BFM Grand Lille. Un autre ajoute: "Une petite queue de 40 minutes, une heure. C'est quand même intéressant les repas à 1 euro, c'est pour ça qu'on s'inflige ça."

75% de fréquentation en plus

Depuis la mise en place des repas à un euro pour les étudiants boursiers, la fréquentation des restaurants universitaires lillois a augmenté d'environ 75%. En réponse à cette hausse de fréquentation, des foodtrucks ont été installés sur les sites universitaires, une solution trop chère pour les étudiants.

"C'est pas possible tous les jours de manger au food truck. C'est 6 ou 7 euros le repas. Tous les jours, ça devient vite problématique", déplore l'un d'entre eux.

Du côté des syndicats, ces difficultés sont invivables pour les étudiants et ne peuvent plus durer. Ils demandent la construction de nouvelles structures.

"On demande clairement une augmentation des bourses. Une augmentation des locaux et des restaurants universitaires pour que les étudiants mangent enfin à leur faim dans le petit temps de pause qui leur est donné", affirme Rayan L'eveillé, militant Unef Lille.

Nouvelle unité de production

Consciente du problème, l'université de Lille a mis en place d'autres dispositifs, affirme-t-elle à BFM Grand Lille. "On a également beaucoup d'initiatives d'associations étudiantes. Sur des ventes de sandwichs, une association bar à soupe, il y a évidemment des cafétérias qui tournent déjà", détaille Emmanuelle Jourdan-Chartier, vice-présidente vie étudiante et campus à l'université de Lille.

Avant d'ajouter: "Et bien entendu, ce n'est pas aux étudiants de porter les défaillances ou les dysfonctionnements d'un système étatique mais ça permet d'avoir d'autres offres."

L'Université de Lille compte notamment sur la construction d'une unité de production à la place de l'ancien restaurant universitaire Henri Pariselle, du campus cité scientifique. Le bâtiment devrait sortir de terre d'ici 2024.

Philippine Potentier avec Marine Langlois