Ultradroite: la procédure de dissolution de l'association lilloise La Citadelle enclenchée

Aurélien Verhassel, président de La Citadelle, ex-membre du groupe dissous Génération identitaire, au sein du bar en 2016. - FRANCOIS LO PRESTI / AFP
La dissolution de l'association d'ultradroite lilloise La Citadelle a été enclenchée, a appris BFMTV de source proche du dossier ce vendredi 8 décembre, confirmant une information de l'AFP.
La dissolution a débuté mais n'est pas aboutie, elle devrait être effective dans deux ou trois semaines.
"Aucun fondement juridique" pour La Citadelle
Aurélien Verhassel, un dirigeant de l'association La Citadelle qui gère le bar lillois du même nom, a indiqué à l'AFP vendredi avoir reçu des documents des autorités. L'association peut maintenant répondre aux griefs des autorités, comme le permet la procédure de dissolution qui obéit aux règles du contradictoire.
"Il n'y a aucun fondement juridique à tout cela", a assuré Aurélien Verhassel, par ailleurs ex-membre du groupe dissous Génération identitaire. Il a annonçé une conférence de presse lundi à Paris en présence de ses avocats.
Gérald Darmanin avait déjà demandé - et obtenu - en février l'interdiction d'une soirée polémique au sein de La Citadelle, intitulée "Qu'ils retournent en Afrique", en référence aux propos tenus dans l'hémicycle par le député RN Grégoire de Fournas.
Un bar fermé par la mairie
Siège de l'ultradroite lilloise, le bar La Citadelle a été fermé mi-février par la mairie, mais la justice administrative l'avait autorisé à rouvrir fin février, estimant que la Ville n'avait pas respecté la procédure adéquate.
Après la soirée interdite, le parquet de Lille a ouvert le 13 février une enquête pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie ou la race". L'établissement, ouvert en 2016, se présente comme un "bar patriote" et une "maison de l'identité".
La dissolution de la Division Martel avait été proposée le 28 novembre par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, peu après une manifestation de l'ultradroite aux allures d'expédition punitive à Romans-sur-Isère (Drôme) en réaction à la mort du jeune Thomas à Crépol.
Le ministre avait également évoqué deux autres groupuscules d'ultradroite à dissoudre, sans les nommer.