"Stop au massacre": 850 personnes rassemblées à Lille en soutien à l'Ukraine

"Stop au massacre, sauvons l'Ukraine !": environ 850 personnes étaient rassemblées ce samedi après-midi dans le centre-ville de Lille, selon la préfecture, pour "soutenir les Ukrainiens" et appeler au retrait des troupes russes.
"Nato, shelter our sky !" (Otan, protège notre ciel), "Putin, Hands off my home" (Poutine, enlève tes mains de ma maison)", réclamaient de nombreux manifestants sur des pancartes, au milieu de dizaines de drapeaux ukrainiens, les joues parfois maquillées de jaune et de bleu.
"Est-ce que cette folie va s'arrêter?"
"C'est le onzième jour de la guerre en Europe. Tous les jours on pense 'ça ne pourra pas être pire', et chaque jour, si, finalement c'est pire", s'est émue au micro la présidente de l'association "Portail de l'Ukraine", Iryna Lampeka.
"Est-ce que cette folie va s'arrêter? On a l'impression que la Russie a perdu tout sens d'humanité", a-t-elle déploré, appelant la communauté internationale à "faire plus" pour "arrêter Poutine".
La gorge serrée, elle a "remercié les Français" pour "leur solidarité", évoquant des "centaines d'appels téléphoniques" et "de kilos de dons" reçus, de Français, d'Ukrainiens, d'entreprises, de municipalités, qui "demandent comment aider".
"Gloire à l'Ukraine, gloire aux héros !", ont ensuite scandé de nombreux manifestants, entonnant l'hymne ukrainien, parfois avec un sanglot.
"Lutter contre la propagande de Poutine"
Étudiante à Lille, Anna Banukh était venue rendre visite à sa famille à Ivano-Frankivsk quelques jours avant la guerre, et a du fuir avec sa mère, sa grand-mère et son frère. "Entendre ces avions, avoir peur pour sa vie, c'est quelque chose d'indescriptible", a-t-elle tremblé.
"Ma tante à Kiev a passé une semaine dans un sous-sol. Ce qu'on a vu en traversant la frontière polonaise, les mères disant au-revoir à leurs maris, les enfants à leurs pères, je ne pourrai jamais oublier", a-t-elle lancé face à la foule, appelant l'Otan à mettre en place une zone d'exclusion aérienne.
"Mon fils est à Kherson, ils sont assiégés. L'alimentation, l'eau courante sont limités. Les ukrainiens là-bas n'ont plus rien à perdre, ils défilent devant les chars", a témoigné un autre manifestant, Pascal Laleau. "Il faut les soutenir, porter du bleu, du jaune, tous les jours".
Irène, une jeune femme ukrainienne de 31 ans ayant aussi de la famille en Russie, a appelé à "éviter la haine contre le peuple russe" et à "lutter contre la propagande de Poutine". "Il faut dire aux Russes 'levez vous pour dire non à la guerre, vous êtes 144 millions, on ne peut pas tous vous mettre en prison'".