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Soirée jugée raciste à Lille: les forces de l'ordre bloquent l'accès à la rue du bar "La Citadelle"

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La mairie de Lille et la préfecture avaient toutes deux pris des arrêtés interdisant l'organisation de la soirée, mais le président de "La Citadelle" avait assuré qu'elle aurait tout de même lieu.

La ville de Lille et la préfecture veulent s'assurer que la soirée jugée raciste n'aura pas lieu. Les forces de l'ordre ont été dépêchées dans la rue du bar "La Citadelle" pour en bloquer l'accès, alors même que le président du bar avait annoncé son intention de maintenir la soirée intitulée "Qu'ils retournent en Afrique".

"Le préfet du Nord a pris en considération l'arrêté municipal de la ville de Lille interdisant la réunion 'Qu'ils retournent en Afrique' et a demandé aux forces de l'ordre d'en assurer l'exécution", écrit la préfecture de la région Hauts-de-France et du Nord sur Twitter.

La mairie veut faire fermer le bar

Plus tôt en fin de journée, la mairie de Lille avait pris un arrêté "d'interdiction de la réunion". Le tribunal administratif venait quant à lui de rendre une décision validant un arrêté préfectoral du 15 février visant à interdire cette "manifestation", mais autorisant le bar à rouvrir, alors que l'établissement était fermé depuis mi-février par la mairie.

Le président de "La Citadelle", Aurélien Verhassel, avait toutefois assuré auprès de l'AFP maintenir la soirée, qui ne rassemblerait selon lui que "30 ou 40 personnes".

Martine Aubry, la maire de Lille, a expliqué lors d'un point presse ce vendredi qu'il n'y a avait pas eu de "grave problème" dans le bar, mais que les membres le fréquentant "ont fait parler d'eux".

"On ne peut pas dire qu'ils ont été inactifs, y compris pour propager leur idéologie", a-t-elle déclaré.

La maire de Lille a ajouté que la situation n'en resterait pas là, et a réitéré son intention de faire fermer le bar dès qu'elle en aurait l'occasion. "À chaque fois que je trouverai les moyens légaux de pouvoir faire fermer ce bar, je le ferai."

Après l'annonce de la soirée organisée par le bar identitaire, le parquet de Lille avait ouvert le 13 février dernier une enquête pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie ou la race".

Laurène Rocheteau