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Remplacement de salariés grévistes par des intérimaires: la justice donne raison à Vertbaudet

L'entrepôt de Vertbaudet à Marquette-lez-Lille (Nord)

L'entrepôt de Vertbaudet à Marquette-lez-Lille (Nord) - BFM Lille

En conflit depuis de longues semaines avec ses salariés, l'entreprise nordiste était accusée par la CGT d'avoir fait appel à des intérimaires pour remplacer les grévistes.

Une grande victoire pour la direction de Vertbaudet. Ce jeudi, le juge des référés a donné raison à l'entreprise, accusée par la CGT d'avoir contourné le Code du travail en recourant à des intérimaires pour remplacer des salariés en grève.

Dans un communiqué, la direction de l'enseigne pour enfants "se félicite que le juge des référés du Tribunal judiciaire de Lille ait reconnu les arguments de la direction et jugé que l’entreprise respecte pleinement la législation française" et que la CGT "soit déboutée de toutes ses demandes".

De nouvelles dégradations commises sur le site

"Cette action en référé s’inscrit dans le cadre d’un mouvement de grève initié par la CGT le 20 mars dernier et visant à contester le résultat des négociations annuelles obligatoires (NAO), souligne Verbaudet. Cette négociation a fait l’objet d’un accord majoritaire avec les syndicats FO et CFTC (représentant 63% des salariés) et s’est traduite par un équivalent d’augmentation temps plein de 6%."

Un montant qui ne satisfait pas la CGT, qui réclame 20% d'augmentation sur les salaires. Le mouvement se poursuit encore aujourd'hui.

Ce jeudi matin, une réunion de conciliation entre les syndicalistes et les membres de la direction devait être organisée. Mais elle a été annulée mercredi par la direction après les "nouvelles dégradations volontaires" qui ont touché l'entreprise dans la nuit de mardi à mercredi.

Dans un communiqué, la direction avait expliqué que les forces de l'ordre avaient dû intervenir mercredi matin face "aux blocages et les dégagements de fumée liés à des incendies de pneu".

Mardi, sur BFM Grand Lille, le directeur des ressources humaines de Vertbaudet, Stéphan Fertikh, espérait "trouver un compromis" lors de cette réunion.

Deux versions

Une version démentie par la CGT dans un communiqué publié mercredi soir sur Twitter, dans lequel le syndicat indique qu"'aucun délégué n'a été invité à cette réunion".

"Tout cela est un tissu de mensonges. Renseignements pris auprès de la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités), c'est cette dernière qui est à l'origine du report, car en attente d'informations supplémentaires. Nous sommes prêts à un véritable dialogue, mais Monsieur Fertikh doit cesser de jouer à ce jeu de dupes", dénonce la CGT de Vertbaudet dans un communiqué.

Le conflit entre les salariés et la direction n'est donc pas prêt de s'arrêter. La réunion de conciliation a pour le moment été repoussée au mardi 9 mai, selon la direction de Vertbaudet.

Thibault Nadal