Pas-de-Calais: la zone de contrôle étendue après la découverte de nouveaux cas de grippe aviaire

En moins d'une semaine, c'est une centaine d'oiseaux morts qui ont été découverts sur les plages du littoral, du boulonnais et jusqu'en baie de Somme.
Des prélèvements ont été réalisés par les équipes de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), qui soupçonnait des cas de grippe aviaire. Les résultats sont tombés jeudi dernier: il s'agit bien du virus.
Face à cette recrudescence, et à la découverte de nouveaux oiseaux morts, la liste des communes inscrites dans la zone de contrôle temporaire mise en place après la découverte des premiers cas de grippe aviaire a été étendue aux communes d'Oye-Plage et de Marck.
> Que dit l'arrêté ?
Toutes les volailles, y compris celles de basse-cour, et tout autre oiseau captif doivent être maintenus en permanence à l'intérieur des bâtiments ou sous filet dans les communes de la zone de contrôle. Les personnes, animaux domestiques et véhicules présents au sein des exploitations ne doivent limiter leurs mouvements qu'au strict nécessaire.
"La vente directe à la ferme des volailles abattues et des produits qui en sont issus est interdite, précise la préfecture dans un communiqué. Les éleveurs peuvent toutefois poursuivre leur activité commerciale par une vente directe aux consommateurs sur les marchés de plein air locaux."
Quant aux animaux vivants, leur vente "est formellement interdite", rappelle au micro de BFM Grand Lille, Emmanuel Cayron, le directeur de cabinet du préfet.
> Quelles communes sont concernées?
35 communes sont concernées par cet arrêté préfectoral, dont voici la liste au mardi 24 mai:
Airon-Notre-Dame, AironSaint-Vaast, Berck, Camiers, Conchil-Le-Temple, Condette, Cucq, Dannes, Echinghen, EquihenPlage, Etaples, Frencq, Groffliers, Halinghen, Hesdigneul-les-Boulogne, Hesdin-l’Abbé, Isques, Le-Touquet-Paris-Plage, Lefaux, Marck, Merlimont, Nesles, Neufchâtel-Hardelot, Outreau, Oye_Plage, Rang-du-Fliers, Saint-Aubin, Saint-Etienne-Au-Mont, Saint-Josse, Saint-Leonard, Tubersent, Verlincthun, Verton, Waben et Widehem.
Cette zone "s'étendra autant que nécessaire en fonction des découvertes et des résultats des tests qui sont réalisés, explique Emmanuel Cayron. On ne peut pas faire de prévisions".
"Il est possible qu'on découvre d'autres cadavres puisque l'épidémie se répand très vite dans l'avifaune sauvage", explique le directeur de cabinet.
Ces mesures seront pour l'heure valables 21 jours. "Elles seront prolongées si nécessaire et autant qu'il le faudra, affirme-t-il sur le plateau de BFM Grand Lille. Le but est de limiter la propagation et de protéger les animaux d'élevage."
> Peut-on attraper le virus ?
Le virus est particulièrement contagieux et pathogène pour les oiseaux, mais non-transmissible à l’homme via la consommation de produits. Toutefois, la préfecture appelle à la vigilance de tous et vous invite à ne pas s'approcher des oiseaux sauvages sur la côte.
> Que faire face à des oiseaux morts ?
"Il ne faut pas les approcher, ni les toucher même avec un bâton", souligne Emmanuel Cayron.
En cas de découverte d'un ou plusieurs oiseaux morts, il est recommandé de contacter immédiatement les communes qui sauront comment agir. Les pompiers peuvent également renvoyer vers des numéros spécialisés dans la collecte des animaux morts.
Les équipes de la DDPP du Pas-de-Calais, les vétérinaires assermentés, la Fédération des chasseurs et l'Office français de la biodiversité oeuvrent pour endiger l'épidémie. Des contrôles sont régulièrement effectués dans les exploitations.
> Les professionnels peuvent-ils espérer une indemnisation ?
Pour toutes les demandes d'indemnisations, les professionnels peuvent se tourner vers le ministère de l'Agriculture, annonce le directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais.