Nord: un homme tué par balles dans un camp de migrants, une enquête ouverte

Un badge de Police Judiciaire. (Image d'illustration) - LOU BENOIST
Un homme a été tué par balles ce dimanche dans un camp de migrants près de Dunkerque (Nord), et un autre très gravement blessé, a indiqué ce lundi 16 juin le parquet, précisant ne pas avoir établi "à cette heure" de lien avec un autre meurtre dans la zone ce samedi.
Les coups de feu ont éclaté vers 18h40 dans le camp de migrants de Loon-Plage, a précisé à l'AFP la procureure de Dunkerque Charlotte Huet, indiquant qu'un homme est décédé, et un autre homme, blessé, est entre la vie et la mort.
La première victime est morte après avoir été touché par balle à la tête, et le blessé a été touché à la tempe, a indiqué une source policière, faisant état d'un troisième blessé atteint aux jambes, et qui aurait pris la fuite. Quatre étuis de neuf millimètres ont été découverts sur place, a indiqué cette source.
Une enquête ouverte
La procureure de la République a indiqué avoir ouvert une enquête pour meurtre, tentative de meurtre et détention d'armes de catégorie A (à laquelle appartiennent notamment les armes d'épaule) et B.
"À cette heure, aucun élément n'a été mis au jour permettant de lier ces faits à ceux qui se sont produits le samedi 14 juin", a-t-elle précisé. Une personne avait déjà été tuée et cinq autres blessées par balles, dont une grièvement, ce samedi à proximité du camp de Loon-Plage.
Parmi eux, une femme et un enfant avaient été blessés légèrement, selon la procureure. L'homme décédé était un Soudanais de 24 ans et tous les blessés étaient également soudanais, d'après une source policière.
Deux personnes, déclarant être un Irakien de 29 ans et un Afghan de 16 ans, ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire, avait indiqué ce samedi la procureure.
De très nombreux candidats à l'exil séjournent actuellement sur le littoral français, dans l'espoir de traverser la Manche clandestinement à la faveur d'une météo propice aux départs.
L'association Salam, qui distribue des repas aux exilés présents dans le Dunkerquois, évalue à 1.500 à 2.000 leur nombre dans cette zone actuellement, sans compter les exilés présents autour de Calais. Ces traversées périlleuses ont coûté la vie à au moins 15 personnes depuis le début de l'année.