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Nord: la SNCF renvoyée pour "homicide involontaire" après la mort d'un jeune à un passage à niveau

Nicolas est mort percuté par un train à Wavrin, en 2016.

Nicolas est mort percuté par un train à Wavrin, en 2016. - BFM Grand Lille

La date du procès devant le tribunal correctionnel de Lille n'a pas encore été déterminée.

La SNCF est renvoyée devant le tribunal correctionnel pour "homicide involontaire par personne morale", près de six ans après le décès en octobre 2016 de Nicolas, un adolescent heurté par un TER à un passage à niveau à Wavrin (Nord), a appris l'AFP mercredi auprès de la famille.

Un procès "courant 2023"

SNCF Mobilités, devenue Société nationale SNCF, et SNCF Réseau seront jugés devant le tribunal correctionnel de Lille, à une date encore indéterminée, ont indiqué les parties civiles.

Selon l'enquête, il leur est reproché d'avoir "involontairement causé la mort" de l'adolescent, notamment par "négligence" ou "manquement à une obligation de sécurité". Les deux entités avaient été mis en examen pour homicide involontaire en avril 2022.

"Ce renvoi est une étape primordiale pour la mémoire de mon fils", a dit à l'AFP Denis Cottin, le père de la victime. "On se doit d'aller jusqu'au bout pour que notre fils soit reconnu victime d'une négligence" de sécurisation, a-t-il aussi estimé.

"Les parents ont vraiment fait tout ce qui était en leur pouvoir, ce sont des personnes qui forcent le respect", a commencé leur avocat, Quentin Lebas, espérant que le procès soit programmé "courant 2023".

Des travaux jugés insuffisants

Le 17 octobre 2016, le lycéen âgé de 15 ans, était mort après avoir été heurté par un train au passage à niveau de la gare de Wavrin, alors qu'il traversait les voies pour aller prendre le train qui devait l'emmener au lycée.

Selon le récit de sa famille, qui se bat depuis pour une meilleure sécurisation de ce passage à niveau, si les demi-barrières pour les voitures étaient alors abaissées, le passage des piétons restait possible.

Les parents estiment aussi que les travaux effectués depuis l'accident sur ce passage à niveau restent très insuffisants. "Comme depuis le début, on demande encore l'installation de quatre demi-barrières et d'un souterrain pour les piétons, cyclistes et usagers du TER", a détaillé Denis Cottin.

Contactée mercredi soir, la SNCF n'était pas en mesure de répondre dans l'immédiat.

A.T. avec AFP