Wavrin: les parents de Nicolas témoignent après la mise en examen de la SNCF pour homicide involontaire

Les parents de l'adolescent mortellement percuté par un train en 2016 militent pour une meilleure sécurisation du passage à niveau de Wavrin, où trois personnes sont mortes en moins de huit ans.

"Nicolas serait encore en vie s'il y avait eu simplement quatre demi-barrières" au passage à niveau de Wavrin. Les parents de l'adolescent de 16 ans mort percuté par un TER alors qu'il se rendait au lycée en 2016, se battent depuis plus de cinq ans pour "une reconnaissance réelle de la responsabilité d'un défaut de sécurisation" à cet endroit.

La SNCF a indiqué mercredi avoir été mise en examen en avril dernier dans ce dossier pour homicide involontaire.

"C'est un énorme soulagement après cinq ans et demi de combats", a commenté Denis Cottin, le père de la victime, au micro de BFM Lille.

Les parents souhaitent "une condamnation au pénal". "On veut avoir la reconnaissance réelle de la responsabilité d'un défaut de sécurisation, et parce qu'il y a eu une défaillance et un manquement très clairs on veut qu'il y ait une condamnation au pénal" a précisé Muriel Danel, la mère de Nicolas.

Une demi-barrière insuffisante?

En plus d'une reconnaissance de responsabilité, les parents du lycéen militent depuis plusieurs années pour la sécurisation du passage à niveau où leur fils est mort. "Nicolas serait encore en vie s'il y avait eu simplement quatre demi-barrière, comme ça devrait être le cas en pleine ville à proximité d'une gare", a estimé Denis Cottin.

La piste d'un passage souterrain a été évoquée avant d'être abandonnée, c'est finalement une demie barrière qui a été installée en 2019. Mais pour le père de Nicolas, ce dispositif est encore insuffisant.

"Elle palie un petit peu la dangerosité du site, mais elle est très facilement contournable, les gens la contournent et traversent, ils prennent le risque qu'il y ait un train qui arrive", a-t-il déploré.

En moins de huit ans, trois personnes sont mortes sur ce passage à niveau.

Florent Caffery avec Emilie Roussey