Nord: des réfugiés ukrainiens recrutés pour la cueillette des pommes

Les producteurs de pommes manquent de bras. Certains ont décidé d'embaucher des réfugiés ukrainiens, accueillis dans la région depuis le début de la guerre.

Alors que la récolte des pommes a débuté depuis le mois d'août dernier dans le Nord, un producteur a décidé de faire appel à des réfugiés ukrainiens installés dans la région depuis le début du conflit dans leur pays.

"J'ai un ami qui est à la mairie de Bailleul, et je l'ai sollicité", explique Sylvain Deroo, co-gérant des Vergers Deroo, au micro de BFM Grand Lille. Ce dernier ne trouvait pas la main d'oeuvre nécessaire pour la cueillette des fruits sur ses dix hectares.

"Je sais que ce sont des gens courageux, dynamiques. A partir du moment où on est motivé et qu'on aime bien la cueillette, c'est sympa, c'est convivial", ajoute-t-il.

Les pommes puis les pommes de terre

Parmi les trois réfugiés ukrainiens recrutés, seule Natacha parle couramment français. Elle se charge de traduire les instructions du gérant du verger à Alona et Alexandre, qui travaillent à ses côtés.

La jeune femme travaillait régulièrement dans les champs de maïs, en Ukraine. Depuis son arrivée en France en mars dernier, elle vit de plusieurs petits boulots.

"On est très contents. On aime bien travailler dans les champs. On ne sait pas rester à la maison, c'est mieux de travailler parce que, si tu restes comme ça, les sous ne vont pas tomber", plaisante-t-elle.

Une fois que la récolte des pommes sera terminée, Natacha, Alona et Alexandre iront prêter main forte dans les champs de pommes de terre.

Depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine en février dernier, près de 63.000 ressortissants ukrainiens ont trouvé refuge en France, d'après le ministère de l'Intérieur. L'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration avance quant à lui le nombre de 100.000 réfugiés.

Marine Kijek et Sarah Boumghar