Métropole européenne de Lille: une concertation lancée pour améliorer l'accueil des gens du voyage

Une concertation sur l'accueil des gens du voyage dans la Métropole européenne de Lille a débuté ce mercredi. Les habitants de Croix, Linselles et La Bassée peuvent faire des suggestions sur cette question, jusqu'au 31 mai prochain.
"C'est une manière de bien informer l'ensemble des Métropolitains qui le souhaitent sur ce sujet, qui est bien mal connu, déclare à BFM Lille, Patrick Delebarre, maire de Bondues et conseiller délégué pour la politique des gens du voyage de la Métropole européenne de Lille.
"À partir de là, leur demander leurs avis sur le schéma, qu'on est en train, entre élus, de concocter pour pouvoir accueillir au mieux les gens du voyage. C'est-à-dire les personnes qui ont décidé d'habiter dans un habitat mobile", continue-t-il.
"Il manque la moitié des places"
Selon la loi Besson, toutes les communes de plus de 5.000 habitants ont l'obligation de proposer une solution d'accueil pour les gens du voyage. La Métropole lilloise est loin du compte car il manquerait 500 places, mais elle souhaite faire évoluer cette situation.
"Comme dans toute la France, il manque à peu près la moitié des places, précise Patrick Delebarre. Dans notre cas, à la Métropole européenne de Lille, nous avons quinze équipements [accueil et habitat] répartis autour et dans la Métropole. Le schéma que l'on propose, demandé par l'État car il est obligatoire, c'est 17 équipements supplémentaires. Donc, on double le nombre d'équipement."
Si certaines communes jouent le jeu comme Croix où une aire d'accueil provisoire a été aménagée, d'autres dénoncent des occupations illégales comme Lomme, 491 ces dernières années.
"La meilleure façon de ne plus avoir à subir des stationnements illicites, c'est d'appliquer la loi et de régler cette question en proposant des terrains d'habitats et d'accueil, indique Patrick Delebarre. De telles façons à ce qu'ils ne soient plus dans la difficulté pour s'arrêter."
L'édile indique que le schéma départemental final, concernant l'accueil des gens du voyage, sera pris le 24 juin prochain, en conseil communautaire et "une fois que tout le monde aura été entendu".