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Métro à Lille: la métropole demande des "gestes commerciaux" à Ilévia

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Le métro lillois fait face depuis plusieurs semaines à des difficultés d'exploitation. Plus d'un tiers des rames se trouvent en maintenance pour désamiantage, entrainant une réduction de la fréquence et des rames bondées.

Une rentrée "catastrophe" dans le métro lillois. Pour y faire face, Damien Castelain, président de la métropole lilloise, indique avoir demander à Ilévia "des gestes commerciaux à destination de certains publics", dans un entretien accordé à La Voix du Nord, ce mardi 24 septembre.

Pas de remboursement

"La MEL a un rapport contractuel avec Ilévia. À partir du moment où le service est rendu, même dégradé, la MEL ne peut l'obliger à rembourser", explique-t-il. Damien Castelain espère donc des initiatives d'Ilévia, par exemple un abonnement combiné à V'Lille, "pour réinciter les personnes qui ont peut-être quitté les transports en commun, eu égard à la dégradation du service, de revenir".

Le président de la MEL explique par ailleurs à nos confrères avoir demandé par courrier à Ilévia, en août dernier, de "négocier ensemble des pénalités" en raison des dégradations survenues sur le réseau.

Damien Castelain souligne également le fait que, plus qu'un remboursement, les usagers du métro aimeraient "ne plus être considérés comme du bétail". Il assure avoir "entendu les vois des usagers", dont la métropole dit "partager les difficultés".

Une procédure plus rapide

Actuellement, 55 des 143 rames de métro du réseau lillois se trouvent en maintenance. La MEL assure toutefois maintenir le calendrier, qui prévoit un retour à la normale du trafic sur la ligne 1 pour la fin du mois de septembre, et sur la ligne 2 après les vacances de la Toussaint.

Pour ce faire, la métropole explique avoir obtenu "l'accord tacite de l'inspection du travail pour engager un protocole dit classique, qui permet une procédure plus légère et donc plus rapide de remise en état" des rames. De plus, la MEL a débloqué 1,4 million d'euros pour permettre aux travaux de démarrer dès ce lundi 23 septembre.

Concernant l'indisponibilité des rames, la métropole évoque des problèmes de renouvellement du parc en raison de "difficultés" rencontrées avec le constructeur Alstom, sur qui la métropole comptait pour un doublement des rames en 2016. Mais "le premier protocole de négociation s'est tenu en avril 2023", pour une livraison des rames finalement annoncées en 2026, déplore le président de la métropole.

Matthieu Giboire avec Laurène Rocheteau