Marcq-en-Barœul: moins de 10°C dans les classes au lycée Kernanec, les professeurs exercent leur droit de retrait

La reprise a été compliquée au lycée de Marcq-en-Barœul (Nord), ce lundi 6 janvier. La chaudière ne s'est pas allumée, il faisait moins de 10°C dans les salles de classe.

"Il fait froid!" La rentrée scolaire a été compliquée au lycée Yves Kernanec de Marcq-en-Barœul (Nord), ce lundi 6 janvier. Il faisait moins de 10°C dans les salles de classe, car la chaudière de l'établissement scolaire n'avait pas été allumée.

Droit de retrait des professeurs

Les professeurs ont décidé à la mi-journée d'exercer leur droit de retrait, le thermomètre oscillait alors entre 7 et 9°C. Certains ont fait cours dehors, car il faisait meilleur, tandis que des parents d'élèves ont même apporté des couvertures de survie pour les professeurs et les élèves.

"Les températures allaient de 7 à 12°C", déclare Vincent Choubat, professeur d'histoire-géographie depuis plus de 20 ans dans le lycée, à France 3 Hauts-de-France. "On a décidé que ce n'était pas des conditions d'enseignement dignes. On a donc décidé d'exercer notre droit de retrait et on a refusé d'accepter nos élèves", complète-t-il auprès de nos confrères. Une décision prise à l'unanimité par près une cinquantaine de professeurs.

Selon nos confrères de La Voix du Nord, le proviseur a décidé vers midi de suspendre tous les cours jusqu’à ce mardi 7 janvier.

Ce n'est pas la première fois que le lycée Yves Kernanec de Marcq-en-Barœul a un problème avec sa chaudière. Les personnels dénoncent depuis plusieurs années l'état de vétusté de l'établissement. Les dernières manifestations à ce propos datent d'octobre dernier.

Des travaux avaient été annoncés à l'été 2025, mais ils ont été repoussés en 2027. Sur BFM Grand Lille, fin décembre dernier, Laurent Rigaud, vice-président de la région des Hauts-de-France en charge de l'Éducation et des lycées, affirmait soutenir le lycée Kernanec depuis deux ans à hauteur de deux millions d'euros.

Ce mardi 7 janvier, les cours ont repris normalement dans l'établissement scolaire.

Matthieu Giboire et Solenne Bertrand