Vivre sous 50°C? Une expérience immersive à Marcq-en-Barœul pour alerter sur le dérèglement climatique

Le corps qui surchauffe, le cœur qui bat plus vite et le cerveau qui peine à se concentrer... Autant de symptômes dont des volontaires ont pu faire l'expérience ce mardi 26 novembre, à travers une expérience immersive proposée par l'ONG Human Adaptation Insitute à Marcq-en-Baroeul.
Le principe: proposer aux volontaires 30 minutes d'activités du quotidien (comme la marche à pied, le vélo ou bien des exercices de concentration) sous 50°C, soit la température à l'ombre que des études prévoient en été en France d'ici 2050 en raison du dérèglement climatique.
"C’est parlant, c’est révélateur, on se dit que vivre dans ces conditions, ce serait tout bonnement insupportable", constate une participante au micro de BFM Grand Lille.
"Créer un déclic"
Au sein de cet espace chauffé, dans la remorque d'un camion, les bénévoles ont pu se rendre compte de la difficulté de réaliser des tâches du quotidien sous ces températures.
"Lorsqu’on se retrouve face à des températures aussi extrêmes, ça devient très compliqué. On a un petit peu le souffle coupé. À partir d’un moment, on baisse de rythme", reconnaît un volontaire, tandis qu'un autre admet: "Ça change pour la concentration, on a plus de mal à réfléchir."
À travers ce projet baptisé "Climate Sense", l'ONG organisatrice espère interpeller la classe politique pour pousser à l'action.
"On parle de réchauffement climatique depuis un petit moment. On a beaucoup d’informations dessus, et c’est absolument fondamental et crucial. Nous, on essaie d’apporter quelque chose de nouveau, parce qu’on s’est rendu compte qu’il fallait passer par la sensation et les émotions pour créer un déclic", explique Anne Lepez, responsable du projet Climate Sense.
L'expérience se conclut toutefois sur une note d'espoir: si l'on agit maintenant, cette vie sous 50°C ne sera pas nécessairement une fatalité. "Et ces actions ne signifient pas une vie 'moins bonne'", rappelle l'ONG.