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Manifestation des Soulèvements de la terre: la préfecture du Pas-de-Calais annule sa Fête de la musique

Les événements prévus pour la Fête de la musique à la préfecture d'Arras sont annulés.

Les événements prévus pour la Fête de la musique à la préfecture d'Arras sont annulés. - MIGUEL MEDINA / AFP

Le groupe, dont la dissolution a été actée ce mercredi matin lors du Conseil des ministres, a appelé à manifester devant la préfecture à Arras. Les autorités estiment que les conditions de sécurité ne sont pas réunies.

Il n'y aura pas de concert ce mercredi soir à la préfecture du Pas-de-Calais. Les autorités ont choisi d'annuler les représentations des trois ensembles musicaux prévues dans ses locaux à l'occasion de la Fête de la musique.

Une manifestation non déclarée

Dans un communiqué paru ce mercredi, la préfecture indique que "les conditions de sécurité ne permettent plus d'accueillir les artistes". Elle met en cause l'appel à manifester devant la préfecture à partir de 18h30 lancé par le mouvement des "Soulèvements de la terre", dont la dissolution a été officialisée en Conseil des ministres ce matin.

"Compte tenu des risques de troubles à l'ordre public pouvant être occasionnés par cette manifestation non déclarée, il n'est pas possible de maintenir cette représentation dans des conditions de sécurité satisfaisantes. Des solutions sont en cours d'identification afin que ces artistes puissent se produire dans d'autres lieux d'Arras", affirme la préfecture.

"Le préfet regrette cette situation et souhaite à tous les habitants du Pas-de-Calais une belle Fête de la musique", conclut le communiqué.

Des actions dans toute la France

Le mouvement des Soulèvements de la terre a appelé ce mercredi à manifester un peu partout en France pour protester contre sa dissolution et l'arrestation de militants cette semaine. En début d'après-midi, sur son site, le collectif, qui critique "une dissolution très politique et particulièrement inquiétante, recensait déjà une soixantaine de manifestations sur tout le territoire.

Mardi, interrogé à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a accusé le mouvement d'être à l'origine de plusieurs "actions violentes" contre la construction de mégabassines. "Aucune cause ne justifie qu'on blesse des policiers et des gendarmes", a défendu le ministre.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions