Lille: avec le confinement, les embouteillages ont chuté en 2020 dans la métropole

Des voitures à Englos, près de Lille, le 27 février 2019. (Photo d'illustration) - Philippe Huguen - AFP
La tendance se vérifie dans 387 des 416 villes analysées. Le trafic routier a chuté en 2020 en France comme dans le reste du monde, selon l'index du trafic publié par TomTom. Cette observation est notamment valable à Lille.
Dans la métropole lilloise, le taux de congestion -qui permet d'évaluer le temps perdu dans les bouchons- a diminué de 20%. Un chiffre porté à 30% aux heures de pointe. Sans surprise, c'est au cours des mois d'avril et de mai, en plein confinement, que la congestion était la plus basse. Ce taux de congestion s'établit désormais en moyenne à 20%, indique TomTom.
Embouteillages records à la veille du 2e confinement
Des pics d'embouteillages ont néanmoins été observés au cours de l'année à Lille. Le 29 octobre en particulier, veille du deuxième confinement, où le taux de congestion s'est élevé à 61%, avec un pic estimé à 134% à 18 heures, pour un total de 316 kilomètres de bouchons cumulés dans l'agglomération.
Conséquence de la chute du trafic, la vitesse moyenne de circulation des voitures a bondi à Lille au cours de 10 des 12 mois de l'année, avec une hausse de 53% au mois de novembre ou de 34% en décembre.
Confinements, télétravail, vélo...
Ce désengorgement des routes est également constaté à l'échelle nationale, bien que de manière un peu moins significative. En 2020, le niveau de congestion a chuté de 14% en France, et de 21% aux seules heures de pointes.
"L'année dernière, nous annoncions que les niveaux de congestion mondiaux en 2019 avaient augmenté pour la neuvième fois consécutive, se souvient Ralf-Peter Schäfer, vice-président du service trafic de TomTom. En 2020, nous avons vu une image très différente. Des fermetures des frontières aux confinements, la mobilité a été rapidement et profondément impactée."
Du télétravail au recours massif au vélo, le coronavirus a entraîné une mutation des comportements et des manières de se déplacer. La question de la durabilité de cette chute du trafic routier et de ces pratiques se posera une fois la pandémie résorbée.