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"Je n'ai pas signé pour subir ça": le maire d'Hantay menacé de mort, le village affiche son soutien

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Dans cette commune de 1.200 habitants du Nord, Hantay, les habitants se sont rassemblés pour soutenir leur maire menacé de mort par une dizaine de personnes.

Menace de mort, de viol à l’encontre de son épouse. Jacques Montois, maire d’Hantay, une commune du Nord d’un peu plus d’un millier d’habitants, et une de ses adjointes ont récemment été agressés par une dizaine de personnes dans le village.

"On ne touche pas un élu"

Ce dimanche 25 février, les administrés et certains élus locaux se sont réunis pour afficher leur soutien au maire d'Hantay. "Des enfants, des jeunes qui se permettent comme ça d’insulter? Des menaces de mort? Ce n’est pas possible", dénonce une personne présente.

"Sans connaître l’étiquette du maire, quelle que soit son étiquette, on ne touche pas à un élu", rappelle un autre administré. "On ne touche pas à un élu, un maire, un policier, un professeur, un pompier, tout simplement." Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a lui aussi affiché son soutien à Jacques Montois.

"Je n’ai pas signé en tant que maire pour subir ça", rapporte Jacques Montois à BFM Grand Lille. "Je donne beaucoup de mon temps, on est pas payé bien cher, mais c’est vraiment une volonté de faire avancer un village et le fait qu’on s’y sente bien."

"On va violer ta femme, on va tuer ton chien"

Le mercredi 21 février, dernier, Jacques Montois et une de ses adjointes ont été agressés par une dizaine de personnes, rapportait La Voix du Nord. Les deux élus ont été pris à partie lors d’une visite dans un quartier du village en prévision de travaux à réaliser sur des arbres.

"Quand ces personnes nous ont vus, ça a commencé par des insultes 'classiques'. Nous sommes partis pour éviter d’envenimer la situation. Un groupe, d’abord deux personnes puis une dizaine, quelques-uns cagoulés, nous ont rattrapés pour nous menacer: 'on va violer ta femme, on va tuer ton chien, on va te tuer, on va brûler ta maison…' Un des types a ramassé une barre de fer pour nous menacer", rapporte le maire à La Voix du Nord.

Selon l'édile, ces menaces ont été proférées par des individus qui squattent un logement social dans la commune.

"Je n'hésiterai pas à démissionner"

Auprès de BFM Grand Lille, Jacques Montois l’affirme: "je n’hésiterai pas à démissionner car je ne mets pas en danger ma famille." Une des personnes visées par la plainte du maire conteste toutefois sa version et a à son tour porté plainte contre lui, l'accusant de lui avoir mis une gifle. Une enquête est en cours pour déterminer le déroulé des faits.

Charlotte Lesage