BFM Lille
Grand Lille

Hauts-de-France: l'inquiétude des brasseurs face à une possible augmentation des taxes sur la bière

placeholder video
Les brasseurs des Hauts-de-France ont déjà vu leurs coûts augmenter les dernières années. Ils craignent une nouvelle augmentation des taxes.

Les brasseurs nordistes s'inquiètent. La commission des affaires sociales a validé plusieurs nouvelles taxes, notamment sur la bière. Si ces nouvelles charges ne sont pas encore officielles, dans les Hauts-de-France, les professionnels du secteur s'inquiètent déjà.

Dans la microbrasserie Brewbaix de Roubaix, 5.000 litres de bière sortent des fûts tous les mois. L'activité se porte bien pourtant depuis deux ans, le gérant fait face à des dépenses de plus en plus importantes.

"La première (charge, NDLR) qui a augmenté c'est donc la production de bouteilles de verre qui a pris une énorme inflation après la guerre en Ukraine", explique Jérôme Gervais, gérant de la brasserie Brewbaix, à BFM Grand Lille.

"Ensuite, nous avons eu le prix du malt qui a flambé parce que nous avons été à x2 à un moment. Puis il y a eu l'augmentation du coût de l'électricité, car l'électricité tourne h24 dans une microbrasserie", détaille-t-il.

Vers une augmentation des prix?

Alors quand la question d'un doublement des taxes est soulevée, Jérôme Gervais a peur de voir ses marges se réduire et ses prix augmenter. "Aujourd'hui, on a une bière, notre blonde à 5,30 euros la bouteille de 75cl. Avec cette taxe, alors qu'on paie déjà des taxes sur ces bouteilles, on va passer à 6 euros la bouteille", assure-t-il.

"On se pose la question de savoir sur le consommateur final sera prêt à débourser ce tarif pour se faire plaisir", soupire le gérant.

Dans la filière, une brasserie ferme chaque semaine en France. Le mot d'ordre dans le secteur est donc ne pas laisser passer ça. "La région des Hauts-de-France c'est avant tout une région brassicole traditionnelle, avec plus de 200 brasseries et 10.000 emplois direct ou indirect concernés", explique Magali Filhue, déléguée générale des Brasseurs de France.

"Cette volonté de matraquage fiscal sur la filière brassicole va impacter fortement la raison et c'est pour ça qu'on reste mobilisés", assure-t-elle. Les députés des Hauts-de-France ont d'ailleurs déjà été interpellés.

Xavier Silly, avec Marine Langlois