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Féminicide d'Aurélie Langelin: le mari de victime nie encore les faits au premier jour du procès

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Aurélie Langelin est morte dans la nuit du 30 au 31 mai 2021, à Douai, dans l'appartement de son ex-compagnon. Accusé d'avoir tué sa compagne, son procès a débuté, ce lundi 24 février, aux assises du Nord.

Le procès de l'ex-compagnon d'Aurélie Langelin, une femme de 33 ans tuée dans la nuit du 30 au 31 mai 2021, s'est ouvert ce lundi 24 mars aux assises du Nord. Le mis en cause, qui est accusé d'avoir tabassé à mort la victime, nie toujours les faits près de quatre ans après.

Pour ce premier jour d'audience, c'est le profil de l'accusé qui a été étudié. Âgé d'une quarantaine d'années, l'homme présente une personnalité complexe. Ce lundi, il a été décrit comme une personne violente et instable psychologiquement.

Durant l'audience, un expert a relaté certains éléments qui ressortent d'un entretien "marquant et gênant" qu'il a eu avec l'accusé. Face à la cour, l'expert fait part de l'enfance difficile du mis en cause avec une adolescence marquée par des déboires judiciaires ainsi que des problèmes liés à l'alcool et aux produits stupéfiants. Un portrait que le mis en cause contredit en s'emportant violemment.

"Moi j'ai tué personne"

Depuis son placement en détention provisoire, l'homme clame son innocence dans ce féminicide. "Moi j'ai tué personne", a-t-il déclaré à la présidente. Pour se défendre, il a avancé que son ex-compagne était une "fille fragile, malade et addict à l'alcool".

Des arguments non entendables pour la famille d'Aurélie Langelin. "Non seulement il plaidait non coupable, mais il avance n'avoir jamais commis la moindre violence sur Aurélie", déclare à BFM Grand Lille maître Damien Legrand, avocat de la famille de la victime.

"Et lorsqu'on lui met devant les yeux les 135 hématomes qu'elle présentait ce jour-là (jour de la mort, NDLR) il dit que c'est un suicide et qu'elle s'est infligé elle-même ces blessures. Je rappelle qu'il y avait eu de multiples plaintes qui avaient été déposées par Aurélie avant son décès", ajoute–t-il.

Pour le conseil, c'est en partie parce que ces plaintes n'ont pas été traitées que ce féminicide a eu lieu. Jugé pour meurtre, l'accusé risque la prison à perpétuité. Le procès va se poursuivre jusqu'au 26 mars.

Gabrielle Gonthier avec Sylvain Allemand