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Enlèvement de deux enfants dans le Nord: le procès du père renvoyé au 28 février

La commune de Fourmies, dans le Nord, où deux enfants de 5 et 3 ans ont été enlevés lundi 20 janvier 2025.

La commune de Fourmies, dans le Nord, où deux enfants de 5 et 3 ans ont été enlevés lundi 20 janvier 2025. - BFMTV

Après avoir enlevé ses deux enfants à Fourmies ce lundi, un père devait être jugé ce vendredi 24 janvier en comparution immédiate, mais un délai supplémentaire pour mieux préparer sa défense a été demandé.

Le procès d'un père qui doit être jugé pour avoir enlevé lundi 20 janvier ses deux jeunes garçons à Fourmies (Nord) en menaçant leur mère d'une arme blanche, a été reporté au vendredi au 28 février, a annoncé son avocate ce vendredi 24 janvier à l'AFP.

Il devait initialement être jugé ce vendredi en comparution immédiate au tribunal d'Avesnes-sur-Helpe, mais a demandé un délai supplémentaire pour mieux préparer sa défense.

Il a été maintenu en détention provisoire en attendant sa prochaine audience, a précisé son conseil, Me Fanny Bruyerre.

Le dispositif "Alerte enlèvement" déclencé

Traqué par les gendarmes après l'activation du dispositif national "Alerte enlèvement", cet homme de 38 ans avait été interpellé lundi dans la soirée près de son domicile à Beuvrages, au nord de Valenciennes, puis placé en garde à vue.

Peu de temps auparavant, Nassim, âgé de deux ans et demi, et Mohammed, cinq ans, avaient été récupérés à proximité par les gendarmes, sains et saufs.

Leur père a été mis en examen mercredi pour "violence sur conjoint", aggravée par plusieurs circonstances, dont "usage ou menace d'une arme". Il encourt 14 ans d'emprisonnement, "compte tenu de son état de récidive", avait alors précisé le parquet d'Avesnes-sur-Helpe.

L'homme venait à peine de purger une peine de prison pour violences conjugales quand il a enlevé Nassim et Mohammed. Il a déjà été condamné à 14 reprises, dont trois fois pour violences.

Un père "désespéré"

Son avocate l'a décrit comme un père "désespéré de ne pas pouvoir avoir accès à ses enfants", soulignant qu'il avait une interdiction de contact "uniquement" avec son ex-compagne et qu'il était "titulaire de l'autorité parentale".

Me Bruyerre a dit espérer que la justice appréciera "à sa juste hauteur les faits pour lesquels il est poursuivi", sans se laisser "parasiter" par la médiatisation de cette affaire après le déclenchement du dispositif Alerte enlèvement.

JMA avec AFP