Émeutes: deux jeunes condamnés pour des dégradations sur le Colisée de Roubaix

Trois personnes avaient été interpellées mardi matin pour avoir participé aux dégradations sur la salle de spectacle lors des émeutes fin juin.

Un mois après les émeutes, l'heure est toujours aux sanctions dans le Nord. Deux jeunes de 20 ans originaires de Roubaix ont été condamnés ce jeudi à des peines allant de 15 mois à 18 mois de prison pour avoir commis des dégradations sur le Colisée de Roubaix fin juin, rapporte La Voix du Nord.

Incarcération immédiate

Le premier, connu des services de police, a été condamné à 18 mois de prison dont six avec sursis probatoire. Il a été immédiatement incarcéré. L'autre accusé s'est vu infliger une peine de 15 mois de prison, dont neuf avec sursis probatoire. Il n'ira toutefois pas en prison, sa peine devant être purgée sous bracelet électronique.

Ces deux jeunes avaient été interpellés mardi matin et placés en garde à vue, en compagnie d'un 3e jeune pour vol aggravé et dégradations importantes.

Lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre à la fin du mois de juin, de nombreuses dégradations avaient été commises à Roubaix et la salle de spectacle du Colisée avait été saccagée dans la nuit du 29 au 30 juin. Les vitres et les entrées principales avaient été brisées. Le restaurant avait également été saccagé.

"Pas de raison"

Les jeunes arrêtés pour avoir participé à ces violences ont été confondus grâce à la vidéosurveillance et à des prélèvements ADN. Lors de la comparution ce jeudi, l'un d'entre eux a reconnu "des gestes idiots et ridicules", dont un tir de mortier "vers" des policiers.

"Je n’ai pas de raison pour expliquer ces actes", a-t-il affirmé au tribunal, dans des propos relatés par la Voix du Nord.

L'autre jeune jugé ce jeudi, a indiqué avoir été porté par "l'adrénaline", la nuit des faits. Deux autres personnes, également originaires de Roubaix, sont encore recherchées par les forces de l'ordre.

Au total, le montant total du préjudice pour la salle de spectacles roubaisienne s'élève à 220.000 euros. Une addition qui grimpe même jusqu'à un millions d'euros à l'échelle de la commune, selon nos confrères du quotidien régional.

Gauthier Hartmann