Cyberattaque à la mairie de Lille: quatre agents ont reçu des demandes de rançon

Les agents ont reçu via leur messagerie personnelle "un message selon lequel des informations auraient été récupérées permettant la demande d’une rançon".

Des demandes de rançon. Deux semaines après la cyberattaque ayant perturbé une partie des services de la ville, survenue dans la nuit du 28 février au 1er mars dernier, la municipalité indique ce mercredi que quatre agents de la ville ont reçu des demandes de rançon.

"Quatre agents de la ville de Lille ont reçu via leur messagerie personnelle durant ces dernières heures un message selon lequel des informations auraient été récupérées permettant la demande d’une rançon", indique la mairie sur son site internet.

"Nous n’avons aucun élément permettant d’accréditer cette demande", précise toutefois la municipalité.

Cette dernière rappelle également dans un communiqué que "tous les services publics sont assurés", moyennant parfois quelques adaptations en raison de la coupure du réseau informatique.

"Pas de perte ni de dégradation" des données

La mairie de Lille indique ce mercredi qu'une billetterie non informatisée va être mise en place dès ce jeudi dans l'ensemble des établissements publics recevant du public, comme les "musées, piscines, parc zoologique".

Les experts en sécurité contactés par BFM Lille indiquaient, le 1er mars dernier, que ce type de cyberattaque fonctionne généralement comme une prise d'otage: les hackeurs exfiltrent des données et réclament de l'argent aux entreprises ou institutions ciblées pour ne pas les diffuser.

Les données en question peuvent comprendre les informations internes des employés, les organismes gérés par les communes -comme les cantines municipales ou les centres de loisirs- mais aussi les données d'Etat civil des citoyens, les adresses, voire même les coordonnées bancaires.

Dans le cas présent, la municipalité de Lille se voulait rassurante sur les conséquences du piratage.

"À ce stade et en fonction des informations techniques dont on dispose, on est en effet rassuré sur la situation des données. A priori, pas de perte ni de dégradation des données que gèrent la ville de Lille au quotidien", déclarait au micro de BFM Lille, Audrey Linkenheld, première adjointe à la mairie.

Vincent Vieillard avec Alixan Lavorel