Covid-19: avec l'aide d'étudiants, le Samu du Nord se prépare à une deuxième vague

Plusieurs étudiants prêtent actuellement main forte au Samu du Nord, qui a vu son nombre d'appels pour suspicion de Covid-19 augmenté significativement ces dernières semaines.

Alors que les indicateurs suivant l'épidémie de Covid-19 se dégradent depuis plusieurs semaines dans le Nord, le Samu anticipe déjà une possible seconde vague. Plusieurs étudiants ont été recrutés récemment pour prêter main forte au personnel du centre de régulation du 15, au Centre hospitalier universitaire de Lille, comme ce fut le cas au printemps dernier.

Depuis plusieurs semaines, le Samu du Nord a constaté une hausse de 15% des appels. Rien d'alarmant, pour l'instant: le 15 est encore bien loin des 5000 à 6000 dossiers traités chaque jour dans le département durant le confinement. "On est prêt à une augmentation d'activité progressive", rassure Alain Facon, chef de service adjoint du Samu du Nord.

Une expérience "valorisante", pour les étudiants

Pour autant, les quatre étudiants recrutés depuis début septembre au centre de régulation du CHU lillois sont tout de même d'une aide précieuse pour répondre à l'augmentation des solliciations:

"Ce qu'il faut pour nous, au niveau d'un Samu, c'est de ne pas avoir de sonnerie sans réponse. Il faut un délai de réponse rapide et c'est pour ça qu'il faut être prêt avec des renforts opérationnels tout de suite", explique Alain Faucon. Donc des étudiants nous aident sur certains types de postes."

Du côté des étudiants volontaires venus en renfort au Samu, il s'agit par ailleurs d'une expérience bénéfique dans leur formation, explique Nicolas, en troisième année de médecine:

"C'est valorisant pour quelqu'un qui fait des études de santé parce qu'on a une approche du terrain, on voit comment fonctionnent les services d'urgence", explique l'étudiant qui décharge le standard du 15 durant quelques heures chaque jour.

"Et puis ça nous permet aussi de faire valoir ce genre de travail", ajoute Nicolas, faisant référence à son concours de sixième année, où un passage au Samu pourrait l'aider à obtenir la spécialité médicale qu'il souhaite.

En fonction de l'évolution de l'épidémie de coronavirus dans les prochaines semaine, le dispositif mis en place par le Samu du Nord est susceptible d'être renforcé en faisant appel à de nouveaux étudiants.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions