BFM Lille
Grand Lille

Ce que l'on sait de l'incendie d'un immeuble à Longuenesse qui a fait un mort et 14 blessés

placeholder video
Un homme est mort après s'être défenestré du troisième étage de l'immeuble en flammes. Une femme enceinte s'est aussi jetée par sa fenêtre et a été grièvement blessée.

Un homme est mort et une femme enceinte a été gravement blessée dans l'incendie d'un immeuble situé à Longuenesse dans la soirée du lundi 4 décembre. Treize autres personnes, dont quatre policiers, ont aussi été prises en charge par les secours en urgence relative.

• Deux personnes se défenestrent

L'incendie a fait un mort et une blessée grave ce lundi dans la commune du Pas-de-Calais, a appris BFM Grand Lille auprès des sapeurs-pompiers du département.

L'homme, mort après s'être défenestré, était âgé de 36 ans. Il n'a pas survécu après avoir sauté depuis le troisième étage de l'immeuble en proie aux flammes.

L'autre victime, une femme enceinte, s'est également défenestrée. Polytraumatisée, elle a été transportée en urgence absolue vers le CHU de Lille.

Par ailleurs, treize autres personnes ont été prises en charge par les secours, "légèrement blessées (...) pour des examens de contrôle", selon la préfecture. Dans le détail, quatre policiers de Saint-Omer ont été évacués vers le centre hospitalier de Helfaut par leur propre moyen. Deux femmes de 48 et 28 ans ainsi que trois enfants de 8, 14 et 17 ans ont également été transportés vers ce même hôpital.

Deux autres enfants d'un an et demi et quatre ans ont été emmenés vers le CHU de Lille tandis que deux hommes ont été évacués vers le centre hospitalier de Calais.

• Une enquête en cours

Le feu s'est déclaré aux alentours de 23 heures dans un appartement, au deuxième étage d'un immeuble qui en compte trois. L'extinction des flammes a nécessité la mise en œuvre de deux lances par la cinquantaine de pompiers mobilisés, selon la préfecture.

"La police scientifique était présente tout au long de la nuit, les scellés ont été posés, il y a une enquête qui est en cours", signale de son côté Christian Coupez, le maire de Longuenesse auprès de BFM Grand Littoral.

"Les circonstances exactes de l’incendie ne sont pas encore connues à ce stade. Une enquête est en cours sous l’autorité du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Saint-Omer", indique la préfecture.

• Des témoins choqués, la ville "en deuil"

Une cellule psychologique doit être mise en place ce mardi par la mairie, au centre social intergénérationnel de Longuenesse.

L'un des habitants du quartier témoignait ce mardi matin auprès de BFM Grand Littoral de la "panique totale" qui s'est emparée des riverains lors du sinistre.

"Hier au soir, j’ai été dormir et j’ai été réveillé vers 22h45. Je pensais que c’était une bagarre, il y avait des cris. J’ai regardé par mon carreau et j’ai vu qu’il y avait des flammes qui sortaient", explique ce dernier.

L'homme est par la suite "allé voir les voisins, pour qu’ils sortent de l’immeuble". Il poursuit: "Par la suite j’ai vu deux personnes qui ont sauté. Il y a eu énormément de solidarité, ils ont fracassé les portes pour secourir les gens, pour les sortir (...) J’ai du mal à expliquer les faits, c’est choquant, on n’est pas habitué à voir ça".

Le maire de la commune de Longuenesse, Christian Coupez, confirme qu'une "forme de panique" a envahi certains habitants, et que "plusieurs personnes ont sauté de la fenêtre".

"La ville de Longuenesse est en deuil. On vient de perdre un de nos concitoyens. Même si Longuenesse n’avait pas été marquée directement (par les inondations, NDLR) on venait de vivre une période difficile, là on est marqué par l’incendie", explique le maire.

• Des familles à reloger

Au total, treize personnes ont dû être relogées. Plusieurs habitants ont trouvé des solutions familiales temporaires. Deux familles ont été prises en charge à la salle de sport de la ville et une autre relogée en hôtel. Il faudra néanmoins trouver des solutions de relogement pérennes, car huit appartements sont inaccessibles, indique le maire Christian Coupez. Ce dernier précise que les services concernés sont mobilisés.

"J’avais très tôt ce matin les représentants du bailleur Habitat Hauts-de-France, dont les responsables régionaux étaient sur place cette nuit, et donc nous sommes en train de travailler sur le relogement", assure-t-il.

Alixan Lavorel