Affaire Quatennens: le député a été auditionné par la police lilloise

Le député LFI Adrien Quatennens a été entendu lundi au commissariat de Lille, dans le cadre de l'enquête pour violences conjugales le visant après une main-courante déposée par son épouse, a indiqué samedi une source proche du dossier à l'AFP.
Le député nordiste a été entendu dans le cadre d'une audition libre, a précisé cette source, confirmant une information du JDD.
"Comme nous l'avions vivement souhaité, mon client a pu s'exprimer dans le cadre de l'enquête préliminaire en cours afin de rétablir un certain nombre de vérités et apporter des éléments éclairant au dossier", a ensuite indiqué à l'AFP l'avocate du député, Jade Dousselin.
"Nous souhaitons aujourd'hui que la Justice puisse poursuivre son travail dans le respect du secret de l'enquête pour assurer sa sérénité et la recherche de la vérité", a-t-elle ajouté.
Le parquet de Lille avait indiqué le 19 septembre avoir ouvert une enquête après la main courante déposée contre le député par son épouse, dans le cadre de sa "politique pénale volontariste pour le traitement des violences conjugales".
Une deuxième main courante
Après une première main courante déposée pour une gifle, Céline Quatennens, l'épouse du député Adrien Quatennens s'est de nouveau présentée au commissariat, le 24 septembre dernier, pour dénoncer des faits de harcèlement par sms.
Dans un communiqué qui a suivi cette révélation, l'avocate du député reconnaît "une nouvelle main courante" de la part de l'épouse.
"Cette nouvelle main courante se borne à évoquer des sms transmis par mon client dans le cadre de leur séparation et dont il a été confirmé qu’ils ne contiennent aucun message à caractère malveillant ou menaçant", écrit Me Jade Dousselin.
Mise en retrait
Après la révélation d'une première main courante par Le Canard Enchaîné, Céline et Adrien Quatennens avaient dit avoir appris "par voie d'avocats" que le parquet s'était saisi des faits. Adrien Quatennens s'est dans la foulée mis en retrait de sa fonction de coordinateur de La France Insoumise, reconnaissant des violences envers son épouse dans un communiqué publié sur Twitter.
Il a notamment admis lui avoir "donné une gifle", il y a "un an", "dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle", affirmant avoir "profondément regretté ce geste". Sollicités, ni le parquet de Lille ni l'avocate du député n'ont réagi dans l'immédiat.
L'affaire a alimenté une forte polémique, jusqu'au sein même de LFI. Jean-Luc Mélenchon et le député Manuel Bompard se sont attiré la colère notamment des milieux féministes pour des prises de position accusées de relativiser les violences conjugales, ce dont ils se sont tous les deux défendu.