Salon de l'agriculture: les Jeunes agriculteurs appellent à des "actions" mais "pas de dégradations"

Emmanuel Macron est attendu de pied ferme par les agriculteurs. Le président de la République inaugurera samedi le traditionnel Salon de l'agriculture, à Paris, dans le contexte agité de la grogne des agriculteurs, qui réclament la concrétisation des promesses du gouvernement.
L'accueil d'Emmanuel Macron par ces derniers "sera chargé de beaucoup d'attente", a confirmé ce mardi matin le président des Jeunes agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot, sur TF1.
"On appelle à des actions pour sensibiliser" au moment de l'inauguration du Salon de l'agriculture, a déclaré Arnaud Gaillot.
"Pas de dégradations"
Pour le patron du syndicat agricole, "on ne peut pas faire un Salon de l'agriculture 'normal', comme si rien n'avait eu lieu ces dernières semaines et tout se passait bien". "Il faut de la sensibilisation, il faut montrer que les agriculteurs attendent" des réponses, a-t-il assuré. Mais "il faut respecter le salon", a poursuivi Arnaud Gaillot, appelant à ne pas "prendre en otage" l'événement. "Il ne doit pas y avoir de dégradations sur le salon, parce que c'est aussi notre vitrine de l'agriculture", a-t-il précisé.
D'ici samedi, "il faut encore maintenir" la pression sur le gouvernement car "le compte n'y est pas", a avancé le président des JA. "Les choses bougent, il serait malhonnête de dire que rien ne se passe. Ça travaille, ça avance doucement, mais sur certains territoires c'est encore compliqué de faire changer les mentalités", a-t-il souligné.
"Une situation de crise"
"Personne n'imagine que le président de la République déambule dans les allées comme ça se passe traditionnellement", a répondu de son côté le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, sur France 2.
"On est dans une situation de crise" et "on attend qu'il nous apporte des réponses", a-t-il précisé.
Le patron du principal syndicat agricole a néanmoins estimé qu'il fallait distinguer la séquence politique de l'événement agricole en lui-même. "Il y a des producteurs qui vont venir vendre leurs produits, qui en sont fiers, vous allez avoir des éleveurs qui vont venir présenter des animaux".
Pour autant, "ni le président de la République, ni le gouvernement, ni d'ailleurs tous les représentants des partis politiques ne seront accueillis sans une discussion préalable sur leur vision de l'agriculture".