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Le panier des BFM: le début de la baisse des prix dans les supermarchés?

Le panier des BFM.

Le panier des BFM. - BFMTV

23 produits sur les 50 de notre panier sont en baisse cette semaine. Si les négociations n'ont pas encore porté leurs fruits, la pression concurrentielle entre enseignes les contraint à baisser certains de leurs prix.

Les prix se sont enfin stabilisés ces dernières semaines en grande distribution. Même si les renégociations entre distributeurs et industriels prennent plus de temps que prévu, certains produits ont déjà entamé une légère décrue, comme le montre notre panier des BFM.

Cette semaine, notre sélection d'une cinquantaine de produits parmi les plus achetés par les consommateurs français est orientée à la baisse et ce pour la deuxième fois. La facture de notre liste de courses s'élève à 182,04 euros en ce début du mois de juin, soit 1,13 euro de moins que la semaine dernière et 1,18 euro par rapport au 23 mai.

Au niveau national, on dénombre autant de produits en baisse qu'en hausse, soit 23 chacun. Mais les baisses sont un peu plus importantes que les hausses. On peut citer le camembert dont le prix recule 11 centimes (-5,8%), les cookies de 6 centimes (-3%), les steaks hachés surgelés de 33 centimes (-2,64%) ou encore les dosettes de café de 18 centimes (-2,6%).

Les hausses, bien que nombreuses, sont très faibles pour la plupart. Pas plus de 2 ou 3 centimes sur les produits alimentaires comme le jambon (+1%), l'emmental râpé (+1,16%) ou l'huile de colza (+1%). Elles sont un peu plus importantes sur quelques produits d'hygiène ou d'entretien comme les serviettes hygiéniques en hausse de 11 centimes (+2%) ou la lessive 13 centimes plus chère cette semaine (+1,9%).

Les discussions reprennent à peine

Des prix qui ont tendance à baisser donc et des différences régionales qui s'atténuent. C'est en Alsace désormais que notre panier de courses est le moins cher avec un total de 180,03 euros. L'écart avec le plus cher - qui est toujours celui de la Côte d'Azur - n'est désormais plus que de 4,94 euros.

Ce sont essentiellement des produits de marques (majoritaires dans notre sélection de produits) qui sont en baisse cette semaine. Pour autant il est hâtif de conclure que cette évolution est le résultat des nouvelles négociations qui s'ouvrent à peine et au compte-gouttes.

Comme l'a indiqué le patron de Système U ce mercredi, une seule des 75 grandes entreprises concernées est entrée en discussion avec son enseigne.

"Une première grande entreprise, des 75 officiellement engagées à reprendre les négociations commerciales, nous propose des baisses de prix", a tweeté Dominique Schelcher sans citer le nom de l'industriel concerné.

Lorsque le nouveau tarif sera contractuellement validé, il faudra de plus quelques semaines afin que l'enseigne écoule les stocks de l'ancien prix avant de pratiquer le nouveau.

Une concurrence accrue entre enseignes

Comment dès lors expliquer ces baisses de prix? Le plus plausible est la concurrence accrue entre enseignes qui les obligent à prendre sur leurs marges pour baisser les prix de certains produits.

Alors que Leclerc a sonné la charge en avril avec sa sélection de 1000 produits bloqués et que Casino tente de rattraper son retard en baissant les prix de 10.000 produits ("un effort considérable" selon Magali Daubinet-Salen, la directrice générale du groupe, interrogée sur France Bleu), toutes les enseignes tentent de s'aligner pour ne pas subit d'hémorragie de clients.

Car les écarts ne cessent de se creuser. Selon Kantar, Leclerc a enregistré un gain record de part de marché ces dernières semaines, au détriment de la plupart de ses concurrents. Plus que les menaces du gouvernement aux industriels, c'est la concurrence entre enseignes qui semble contenir la hausse des prix pour le moment.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco