Le Kazakhstan en pourparlers avec Airbus pour l'achat de deux A400M

Airbus Defence and Space serait en discussion avec le Kazakhstan pour la vente de deux A400M. Déjà 8 pays utilisent cet avion de transport militaire.

Le Kazakhstan va-t-il se doter de l'A400M, l'avion de transport militaire d'Airbus Defence and Space? Rien n'est confirmé, mais l'affaire semble être sur la bonne voie. Selon un article repéré par Opex360, le site espagnol ABC s'appuie sur des "sources diplomatiques" pour dévoiler que des pourparlers ont été engagés pour l'acquisition de deux appareils.

"Ce serait le complément parfait à la flotte de neuf C-295, également fabriqués à Séville par Airbus, qui sont déjà exploités par l'armée de l'air et la sécurité des frontières du pays kazakh", indique cette source.

Airbus DS aurait sorti la grosse artillerie pour conclure un accord. Le groupe aéronautique a envoyé un appareil au salon kazakh de la défense Kadex. Le but étant de démontrer la "complémentarité de l'A400M avec la flotte C295".

Dans un communiqué Airbus explique qu'il s'agit de permettre "à l'armée de l'air kazakhe d'étendre considérablement ses capacités stratégiques et tactiques lourdes". La Royal Air Force aurait aussi été au Kazakhstan pour effectuer des démonstrations avec l'un de ses A400M.

Si cette vente se concrétise, le Kazakhstan sera le neuvième pays à exploiter cet avion de transport après l'Allemagne (53 commandes dont 34 appareils livrés), la  France (50 commandes, 17 livrés), l'Espagne (27 commandes, 9 livrés), le  Royaume-Uni (22 commandes, 20 livrés), la Turquie (10 commandes, 9 livrés), la Malaisie (4 commandes livrées) et le Luxembourg (1 commande livrée). Enfin, la Belgique a commandé sept A400M et a reçu son premier appareil le 22 décembre dernier.

Vol à basse altitude sans visibilité

Ce nouveau contrat pourrait confirmer le choix d'Airbus de soutenir ce projet malgré son coût. En 2019, la réussite commerciale d'Airbus sur le segment civil n'a pas empêché le constructeur aéronautique européen de clôturer l'exercice 2019 sur une perte comptable. L'A400M était en partie responsable avec une charge de 1,2 milliard d'euros.

En février, Guillaume Faury, patron d'Airbus, expliquait sur BFM Business que ces résultats reflétaient le poids des accords finaux conclus avec les autorités pour clore les enquêtes de compliance (conformité, NDLR) ainsi que la "charge liée à la révision de nos prévisions de contrats d'export pour l'A400M". "Cette situation est un peu en trompe-l'œil malheureusement parce que l'amélioration opérationnelle de l'A400M est là", affirmait le dirigeant.

En effet, l'avion de transport a obtenu plusieurs certifications parmi lesquelles le ravitaillement air-air et le largage de 116 parachutistes par les deux portes latérales (58 + 58 ). C'est aussi l'un des rares appareils au monde à pouvoir voler à basse altitude sans visibilité. Il a été certifié avec un vol à 152 mètres. Enfin, l'A400M peut lancer 23 tonnes de matériels via cinq plates-formes. Une certification à 25 tonnes est prévue en 2021.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco