Conflit en Ukraine: le Canada annonce augmenter ses exportations de pétrole

Drapeau canadien (image d'illustration) - GREG BAKER © 2019 AFP
Le Canada a annoncé jeudi une augmentation de ses exportations de pétrole pour répondre "aux demandes d'aide" de ses "alliés, aux prises avec des pénuries" en raison du conflit en Ukraine.
En 2022, "l'industrie canadienne a la capacité d'augmenter progressivement ses exportations de pétrole et de gaz d'environ 300.000 barils par jour (200.000 barils de pétrole et 100.000 barils d'équivalent pétrole par jour de gaz naturel), afin de remplacer le pétrole et le gaz russes", a indiqué Jonathan Wilkinson, ministre canadien des Ressources naturelles, dans un communiqué.
"Nos alliés ont besoin de notre aide"
Ce dernier se trouve à Paris, où il participe à la réunion ministérielle de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour discuter avec ses homologues internationaux de la sécurité énergétique mondiale et de la transition vers une économie décarbonée.
"Nos alliés en Europe nous disent qu'ils ont besoin de notre aide pour s'affranchir du pétrole et du gaz de la Russie dans l'immédiat, tout en accélérant la transition énergétique continentale. Le Canada est particulièrement bien placé pour aider dans ces deux dossiers", a déclaré le ministre canadien.
Lors d'une prise de parole ce jeudi à l'issue des sommets du G7 et de l'Otan, Emmanuel Macron a insisté sur la volonté du G7 et de l'Union européenne de "renforcer la coopération" avec le Canada et les Etats-Unis, "qui ont une contribution importantes" sur les hydrocarbures, pour réduire la dépendance aux énergies russes.
Le Canada a annoncé en parallèle l'octroi de 8 millions de dollars au programme de transition vers l'énergie propre de l'AIE, afin d'aider les économies émergentes à accélérer leur transition énergétique tout en répondant à leurs besoins en énergie. Au Canada, les émissions de carbone du secteur pétrolier et gazier ont augmenté de 20% depuis 2005 et représentent 26% des émissions totales.
Les prix du pétrole sont repassés au-dessus du seuil des 120 dollars le baril mercredi, stimulés par la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie, la chute des stocks américains et des dégâts sur un terminal pétrolier russe.