Charles III est plus riche que sa mère, Elizabeth II

Personne ne sait vraiment quelle est la fortune du nouveau roi d’Angleterre. Et la presse britannique se livre une bataille sans merci pour se rapprocher de la vérité. Forbes estime la fortune personnelle de Charles III à 400 millions de livres, auxquels il faudrait ajouter pas moins de 33 milliards de livres de biens qui ne lui appartiennent pas, mais dont les bénéfices lui sont reversés. Pour le Sunday Times, son patrimoine est encore plus gigantesque et avoisinerait plutôt les 600 millions de livres, presque 670 millions d’euros.
Le Guardian a choisi une autre approche: il inclut dans son calcul les voitures, propriétés, chevaux ou encore les timbres de collection… Arrivant à un total encore plus faramineux de 1,8 milliard de livres.
Quel que soit le mode calcul, la fortune de Charles III dépasse celle de la famille Beckham (estimée à 320 millions d’euros en 2021), celle de Sir Elton John (estimée à presque 350 millions de livres), et celle de sa mère, la reine Elisabeth II, qui s’élevait l’année dernière à 370 millions de livres sterling.
Le duché de Cornouailles, la poule aux œufs d'or
Charles III est en fait un businessman. Après son divorce en 1996, qui lui avait coûté tout de même 17 millions de livres sterling, il économise l’argent qu’il récolte de ses duchés. En tant que prince de Galles, il touche, pendant 64 ans, les revenus du duché de Cornouailles, qui iront désormais à son fils et successeur, le prince William.
Bon gestionnaire, le roi a fait fructifier les actifs du duché, qui ont grimpé jusqu’à atteindre plus d’un milliard de livres sterling. Lui fournissant la modique somme de 23 millions de livres de revenus par an. Bien qu’il ait choisit de payer des impôts sur les revenus de ce duché, Charles III avait été épinglé par l’affaire des Paradise Papers en 2017, un scandale fiscal, qui avait fortement entaché sa réputation.
Un héritage gratuit
S’il ne touche plus désormais les revenus du duché de Cornouailles, il en récupère d’autres en devenant roi. Sa mère, la reine Elizabeth II, lui transmet un héritage conséquent, sur lequel il ne paye pas d’impôts. Alors que l’impôt sur la succession s’élève à 40% au Royaume-Uni, une loi, votée en 1993 par les conservateurs, avait supprimé cette taxe pour la famille royale. La justification? Le risque de voir le patrimoine historique des Windsor être dilapidé si la couronne devait payer.
Il récupère donc le duché de Lancaster, un immense portefeuille de 315 biens immobilier de plus de 18.000 hectares comprenant des terres agricoles, des châteaux, des bureaux… Le tout estimé à 650 millions de livres et rapportant, par an, 20 millions de livres. A Lancaster s’ajoutent les châteaux de Balmoral, évalué à 100 millions de livres, et de Sandringham, 50 millions de livres.
Des propriétés remplies de tableaux (celui de Claude Monet, Le Bloc, estimé à 110.000 livres entre autres), de voitures (dont des Rolls-Royces vintage, des Bentleys, Jaguars et autres Aston Martin, pour un montant estimé à 6,3 millions de livres) ou encore une étonnante collection philatélique. Dès 1864, des membres de la famille ont débuté une collection de timbres, dont certains sont des pièces uniques. Le tout est estimé à 100 millions de dollars.
Bijoux, chevaux et éoliennes offshore
La défunte reine lègue également à son fils une collection de bijoux et gemmes, dont un diamant de 94,4 carats qui sera inséré sur la couronne Queen Mary que portera la reine consort Camilla lors du couronnement. La collection de 54 bijoux est estimée à 533 millions de livres. Passionnée de chevaux de race, Elisabeth II laisse aussi à Charles III l’entièreté de son écurie, dont le cheval phare de la Garde républicaine, Fabuleu de Maucour, qu’Emmanuel Macron lui avait offert pour son jubilé de platine en 2022.
D’autres ressources viennent compléter ce patrimoine. Le "Crown Estate", un fonds d’investissement immobilier royal, estimé à 15 milliards de livres, dont Charles touche un quart des revenus, non imposables. Y sont inclus, entre beaucoup d‘autres, l’entièreté de Regent Street, une rue très commerçante de Londres, 10.000 hectares de forêts, l’ensemble des fonds marins près des côtes britanniques et une flotte d’éoliennes offshore.