Un "modèle unique" basé sur la réactivité: la recette des résultats record de Zara

Inditex, maison-mère de l'enseigne espagnole de prêt-à-porter, a réalisé un bénéfice net de 2,5 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 40%.

Dans un secteur où les marques historiques tombent les unes après les autres (Camaïeu, Naf-Naf, San Marina…), Zara fait office d'oiseau rare. Inditex, la maison-mère de l'enseigne espagnole, ainsi que de Berschka ou Massimo Dutti, a publié mercredi des résultats record grâce à une série d'ingrédients qui lui permettent de repousser les limites alors que ses concurrents calent.

La réussite d'Inditex, c'est "un modèle unique" associé, selon ses dirigeants, à des progrès en terme de "performance" économique. Ce modèle "lui permet d'identifier très vite les dernières tendances mode et de les transformer en vêtements à des prix abordables en quelques semaines", comme l'expliquent les analystes de Bank Of America dans une note publiée début septembre.

S'il continue de fabriquer en Asie une grande partie de ses collections, le leader mondial du prêt-à-porter travaille aussi avec des ateliers en Europe et au Maroc. Il peut ainsi faire venir plus vite les modèles sur les cintres et répondre plus vite que ses concurrents aux attentes des clients.

Des ventes et des prix en hausse

Ces dernières années, Inditex a réduit le nombre de ses boutiques, mais elles sont désormais plus grandes, installées dans les quartiers-clefs des grandes villes, partout dans le monde. Cette réduction de points de ventes n'a pas ralenti l'activité, bien au contraire: le chiffre d'affaires progresse, en boutiques et sur internet.

Confronté comme ses concurrents à la hausse des coûts de production, le groupe espagnol a réussi à l'amortir en augmentant ses prix. Il sait, aussi, se saisir des tendances, comme avec le lancement, récemment, de son site de seconde main "Pre-Owned". Un cocktail d'ingrédients, qui amène les analystes de Bank of America à écrire que "la domination d'Inditex sur le marché de la mode est plus évidente que jamais".

Pauline Tattevin