Vers un vendredi noir dans le métro? A la RATP, les grévistes misent sur des journées de "blocage total"
Après plus de 40 jours de grève, la circulation est quasiment normale sur le réseau RATP depuis le début de la semaine. Mais les grévistes de la RATP mobilisés contre la réforme des retraites n'ont pas dit leur dernier mot.
"La première bataille qu'on a gagnée s'achève, maintenant on part sur une seconde bataille. Celle de la guérilla, celle du harcèlement", prévient Alexis Louvet, conducteur de bus du syndicat Solidaires à la RATP.
Ce "harcèlement" du gouvernement devrait prendre la forme de grèves ponctuelles.
"Nous devons maintenant, partout, remobiliser nos collègues et garder notre cohésion, dans une stratégie de harcèlement continuel avec des journées de blocage total, en commençant par le 24 janvier prochain", insiste un tract de Solidaires RATP.
Les grévistes ont prévu de se mobiliser ce vendredi, jour de présentation du projet de réforme des retraites en Conseil des ministres. Certains mettent en garde contre une "journée noire".
"Cette journée est ciblée comme une journée noire. Ca va être une journée où on appelle à une mobilisation générale dans tout le pays. Evidemment, les agents de la RATP ne vont pas être absents de ce rendez-vous, comme d'autres journées à venir", expliquait lundi sur BFM Paris Olivier Terriot, délégué syndical CGT RATP bus.
Mobilisation "jusqu'aux élections municipales"?
Pour que la journée soit la plus suivie, les grévistes remobilisent les troupes et font le tour des terminus à la rencontre de leurs collègues. Si certains craignent de se mobiliser pour rien, la plupart des salariés rencontrés assurent qu'ils seront bien au rendez-vous vendredi et dans les semaines à venir.
"S'il faut que ça aille jusqu'aux élections municipales, on le fera et je pense que comme ça on peut tout à fait tenir sans problème", estime John Borgès, conducteur de bus RATP.