Toulouse : le "bug" du métro lié à la fin du monde ?

Le métro toulousain - -
Etrange coïncidence, ce 21 décembre, supposé jour de la fin du monde, le métro toulousain s'est quelque peu...emballé.
D'après La Dépêche du Midi, il était midi sur la Ligne A, entre les stations Balma-Gramont et Jolimont, lorsque le métro est "devenu fou", ne s'arrêtant pas à deux stations.
"Le métro a accéléré brutalement (...), mais on ne s'est pas arrêté, on a traversé la station Roseraie à pleine vitesse", raconte un usager. Et de poursuivre : "la rame a freiné brutalement et on s'est arrêté à la station Jolimont. Inutile de vous dire que tous les passagers sont descendus à quai sans rien demander".
"Juste une grosse frayeur"
Selon Tisséo, le réseau de transports en commun de Toulouse, "la rame en question ne s'est pas bien régulée, pour une raison indéterminée, sur la boucle de détection qui commande l'arrêt à la prochaine station [...]. La rame défectueuse, vidée de ses voyageurs, a aussitôt été sortie du carroussel et amenée en maintenance pour vérification".
Pour l'établissement public, "un tel incident ne s'était jamais produit auparavant et celui-ci n'a provoqué aucun dégât matériel ni blessé. Juste une grosse frayeur pour les passagers".
Vous avez dit "grosse frayeur" ? Pour Next-up, une ONG qui milite pour un abaissement généralisé du rayonnement électromécanique, il y a une toute autre explication à l'emballement du métro toulousain.
La théorie du "big bug"
Et si la ligne A du métro toulousain avait été victime d'un choc électromagnétique exceptionnel ? C'est la théorie de l'association environnementale. Selon son coordinateur national, Serge Sargentini, "un énorme bug, provoqué par un afflux massif de communications téléphoniques et amplifié par une antenne-relais d'Orange de 17 mètres de haut, située à proximité", serait à l'origine du "dysfonctionnement".
Le pylône coupable ? "La date et l'heure du bug correspondent exactement avec le pic national de champs électromagnétiques hautes fréquences", explique Serge Sargentini. "Ce pic n'a rien de naturel, il est totalement artificiel. C'est simplement une augmentation brutale du brouillard électromagnétique généré par les utilisateurs de téléphones mobiles qui ont massivement appelé à partir de 12 heures, sans doute pour commenter la prédiction de la fin du monde" a-t-il expliqué à La Dépêche.
Explications "farfelues"
Orange a démenti tout pic électromagnétique le 21 décembre. "Dès qu'il y a saturation ou pic anormal sur le réseau, nos services techniques sont informés" a affirmé l'opérateur.
Selon Tisséo, "cela paraît farfelu", a indiqué Olivier Poitrenaud, directeur général. La panne serait d'origine technique. "C'est rare, mais cela arrive une ou deux fois sur un million de freinages. Un décalage de quelques centimètres se produit et la rame ne s'arrête pas en face des portes palières. Il faut l'arrêter manuellement, évacuer les passagers et procéder à un réglage en atelier".
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de la panne. En attendant à Toulouse, les théories vont bon train !