TER: vers des augmentations tarifaires dans la plupart des régions?

Les communes, collectivités mais surtout les régions se retrouvent aujourd'hui face au mur énergétique. Avec des tarifs qui flambent, elles n'ont d'autres choix que de procéder à des arbitrages dans leurs budgets.
Si elles pourront absorber ces hausses pour éviter des augmentations de tarifs payés par les particuliers (comme les cantines par exemple) pour d'autres services, elles n'auront pas le choix.
A l'image de la tarification des TER de la SNCF. Car si elles ont la main sur le prix des billets et des abonnements, elles doivent payer à la SNCF une partie de la facture énergétique générée par ces trains. Les montants sont d'ailleurs actuellement négociés entre les régions et la SNCF. Régions de France estime les hausses de ces factures entre "10 et plus de 30%".
"Nous ne pourrons pas tout absorber. Les tarifs augmenteront quasiment partout", prévient un président de région cité par Le Parisien.
Déjà +8% en Auvergne-Rhône-Alpes
En Auvergne-Rhône-Alpes, le conseil régional a d'ailleurs déjà voté une augmentation de 8% à partir du 1er janvier prochain pour les clients occasionnels et de 2,8% pour les abonnés.
En Île-de-France, Valérie Pécresse, la présidente de Région agite le spectre d'un pass Navigo à 100 euros au lieu de 74. En Nouvelle-Aquitaine et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, des augmentations sont également à l'étude.
D'autres régions préfèrent attendre d'avoir les chiffres détaillés de la SNCF pour prendre une décision.
Ce que confirme l'opérateur à BFM Business: "Nous avons des discussions région par région avec chaque autorité organisatrice sur la question de la prise en compte de la hausse des coûts de l’énergie et de l’inflation, ce sont des discussions qui sont en cours".
Enfin, la piste de la réduction de la fréquence des trains pour faire des économies ne semble pas être étudiée pour le moment. Parce que la fréquentation des TER est en hausse quasiment partout et parce qu'il faut soutenir les mobilités douces et pas la voiture.
Collectivités et régions comptent donc également sur la mise en place d'un "chèque transport" par le gouvernement qui permettrait de compenser d'éventuelles hausses de tarifs. D’un montant de 50 euros, il pourrait être mis en place l'an prochain. Il viserait les ménages les plus modestes et seulement les trajets du quotidien.