SNCF: retour progressif à la normale lundi après le week-end de grève des contrôleurs

Vers un "retour à la normale". Lundi, 3 TGV sur 4 doivent circuler pour le dernier jour de la grève des contrôleurs SNCF, qui a conduit à l'annulation de 60% des trains ce week-end, selon un porte-parole de la SNCF. Il évoque "une reprise totale du trafic", mardi.
Réunis dans un collectif hors cadre syndical, les contrôleurs de la SNCF - aussi appelés chefs de bord - ont cessé le travail depuis vendredi pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur statut. Comme l'avait annoncé vendredi la direction de la SNCF, "de nouvelles rencontres" sont prévues cette semaine - jeudi selon le site du syndicat SUD Rail -, "dans le cadre du dialogue engagé depuis des semaines avec les organisations syndicales au sujet des chefs de bord".
Dimanche, le trafic était encore fortement perturbé, avec 60% de TGV et Intercités annulés.
A l'exception de la CGT-Cheminots, tous les syndicats (Unsa-Ferroviaire, SUD Rail, CFDT-Cheminots et FO-Cheminots) ont apporté leur appui au mouvement.
Des grèves pour les fêtes de fin d'année?
Pour faire pression sur la SNCF, les contrôleurs menacent aussi de faire grève les week-end de Noël et du Nouvel An.
Craignant des perturbations pendant la période des fêtes de fin d'année, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a appelé samedi à la "responsabilité collective".
"On fera le maximum pour qu'il n'y ait pas de grève à Noël", a promis Nicolas Limon, l'un des fondateurs du Collectif national ASCT (CNA), lancé en septembre sur Facebook et qui compte aujourd'hui près de 3.000 membres.
Les presque 10.000 chefs de bord de la SNCF, dont près de 3.000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs. Sans eux, les trains ne peuvent pas circuler.
Une amélioration des conditions de travail
Au-delà des questions de salaire, les contrôleurs se sentent "maltraités", et réclament une meilleure prise en considération ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de travail, avait expliqué samedi sur RMC Fabien Villedieu, délégué syndical SUD Rail.
"C'est une grève qu'on n'a pas vue arriver, ni nous ni les syndicats", avait reconnu jeudi le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, lors d'une conférence organisée par le magazine Challenges.
Après ce week-end de "prise de température", SUD Rail espère que des propositions concrètes seront formulées lors des négociations la semaine prochaine, disant "croire au dialogue social", surtout à l'approche de Noël.
Le mois de décembre s'annonce agité à la SNCF: cette mobilisation survient juste avant le début des négociations annuelles pour les salaires, qui doivent s'engager mercredi au niveau du groupe.
La CGT, SUD Rail et CFDT ont appelé à une "grève unitaire" ce jour-là.