Paris-Clermont: le gouvernement demande à la SNCF un "plan d'actions" à court terme

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a la charge des transports, a demandé vendredi au patron de la SNCF un "plan d'actions complémentaires à très court terme" pour améliorer le trafic sur la ligne Intercités Paris-Clermont-Ferrand.
"Au-delà des investissements de long terme que nous allons effectuer, la situation de la ligne Paris-Clermont ne pouvait plus durer et je lui ai demandé un plan d'actions complémentaire à très court terme", a déclaré le ministre à l'issue d'une réunion avec le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.
Cette ligne Paris-Nevers-Vichy-Clermont est connue pour ses retards à répétition, régulièrement dénoncés par ses usagers. Vendredi 19 janvier, la panne d'une locomotive sur la ligne a bloqué 700 voyageurs toute une nuit dans un train par grand froid.
Programme de modernisation
Un programme de modernisation de la ligne a été lancé avec notamment l'arrivée de nouveaux trains, baptisés "Oxygène", dont la livraison est prévue pour 2026.

L'État a également engagé des travaux sur la ligne à hauteur d'un milliard d'euros, dont une première tranche a été débloquée par l'ancien ministre délégué aux Transports Clément Beaune en novembre.
"Nous avons convenu que la SNCF détaillerait ce plan d'actions très prochainement", soit d'ici une quinzaine de jours, a indiqué le ministère. La SNCF a confirmé de son côté qu'elle travaillait à ce plan.
L'État a aussi sa responsabilité dans les incidents de cette ligne
Christophe Béchu a souligné le "caractère insupportable à la fois de l'incident de vendredi dernier et de la répétition, ces derniers mois, de ces incidents".
"Je ne suis que le porte-parole de l'exaspération légitime des voyageurs et des élus", a poursuivi le ministre. "Je rappelle toutefois que nous avons hérité d'une situation très dégradée s'agissant du niveau de modernisation des infrastructures".
Le ministre compte se rendre dans la région en février pour "échanger avec les différents acteurs du territoire".
En affirmant n'être "que le porte-parole" des voyageurs et des élus, Christophe Béchu oublie que c'est l'État qui est le responsable de cette ligne en tant qu'autorité organisatrice dans le cadre des trains d'équilibre du territoire (TET).
Concrètement, comme pour les trains de nuit et les Intercités, c'est l'État qui est le donneur d'ordre, qui supporte le coût (et les déficits) de ces lignes et qui décide des investissements à allouer ou encore du choix du matériel à exploiter.