Nouvelle flotte, nouvelles liaisons: Transavia entame sa mue

La compagnie low cost du groupe Air France-KLM affiche des objectifs ambitieux qui passeront notamment par le renforcement des options payantes pour les clients.

2024 est l'année de la transformation pour Transavia, la compagnie low cost du groupe Air France-KLM. Cela commence par le renouvellement de sa flotte, comme beaucoup de ses concurrents.

Ce mercredi, l'opérateur va réceptionner à Toulouse son premier Airbus A320neo, le premier d'une série de treize. Plus sobres en carburant et donc moins émetteurs de CO2, ces appareils vont progressivement remplacer les Boeing 737-800 actuellement utilisés.

Jusqu'où ira le Low Cost dans l'aérien ?

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Ces nouveaux appareils, plus économiques pour la compagnie, doivent constituer le bras armé de Transavia pour améliorer sa rentabilité. Ben Smith, le directeur général du groupe vise une augmentation de 400 millions d'euros du résultat opérationnel pour 2026-2028. Un objectif ambitieux, sur les neuf premiers mois de 2023, la compagnie n’a généré que 16 millions d'euros de résultat d’exploitation pour un chiffre d'affaires de 2,1 milliards.

Economies en kérosène

Le renouvellement de la flotte devrait néanmoins générer d'importantes économies en kérosène avec une réduction de la consommation de 20%. "Grâce à cela, nous économiserons des dizaines de millions d’euros dès 2025", souligne au Figaro, Olivier Mazzucchelli, PDG de Transavia France.

Le deuxième levier d'accélération se trouve dans le réseau. Depuis Lyon par exemple, trois nouvelles liaisons vers Erevan (Arménie), Tirana (Albanie) et Fès (Maroc) sont lancées.

Depuis Marseille, cinq nouvelles liaisons seront proposées dès le mois d'avril: Palerme (Italie), Stockholm (Suède), Antalya (Turquie), Héraklion (Grèce) et Biarritz.

"Avec +140% d’offre en sièges supplémentaires l’été prochain par rapport l’année dernière, nous avons à cœur (...) de proposer toujours plus de destinations à notre clientèle", explique à BFM Marseille, Nicolas Hénin, directeur général adjoint commercial et marketing de Transavia France.

La compagnie entend également renforcer ses liaisons vers Rome ou Istanbul depuis Paris-Orly. Rappelons également qu'avec le départ d'Air France d'Orly, Transavia va récupérer progressivement tous les créneaux abandonnés. De quoi renforcer mécaniquement son offre.

Le bagage en cabine va devenir payant

Transavia va également étoffer son offre d'options payantes (choix du siège, embarquement rapide, emport de bagages, repas...) qui sont désormais au coeur du modèle économique des compagnies low cost.

Selon une étude, ces options représentaient en 2023 la bagatelle de 117,9 milliards de dollars soit en moyenne 14,7% des revenus globaux des compagnies contre 6,7% en 2014.

Chez Wizz Air, elles représentent 56% du chiffre d'affaires et près de 36% chez Ryanair contre seulement 20% chez Transavia. Ainsi, l'emport d'un bagage en cabine va devenir payant alors que ce service était gratuit jusqu'à présent.

Dans le même temps, les nouveaux appareils A320neo proposent des compartiments plus grands qui offrent 40% d'espace de rangement supplémentaire par rapport aux compartiments conventionnels, souligne Airbus.

Et pour séduire la clientèle affaires, la compagnie souhaite ouvrir dans l'aéroport du sud de Paris un salon dédié tout en intégrant mieux Flying Blue, le programme de fidélité destiné aux clients.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business