Incivilités, insultes, agressions: la SNCF veut marquer les esprits avec une campagne de pub

Depuis quelque temps, la violence envers les agents de la SNCF est montée d'un cran, notamment lors de contrôles.
L'an passé, plus de 6.000 actes de violence verbale ou physique (injures, outrages, menaces, violences physiques…), soit 16 chaque jour en moyenne ont été comptabilisés. 433 ont entraîné un accident du travail avec arrêt de travail, un chiffre en hausse de 8% en un an.
"Nous sommes déterminés à mettre un terme à ces comportements violents inacceptables et à assurer la sécurité de nos agents. Rien ne justifie des actes d’agression verbale ou physique alors que nos agents exercent leur métier", expliquait en mai dernier Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.
6.000 actes de violence en 2023
Afin de marquer les esprits, et à l'approche des grands départs, la compagnie relance aujourd'hui une campagne choc de sensibilisation qui dénonce les atteintes et outrages envers ses agents.

"Cette campagne porte un triple objectif: interpeller sur ce phénomène, dénoncer la gravité de ces violences et prévenir des sanctions encourues. C’est à la fois un témoignage de solidarité envers les agents qui sont confrontés à ces actes et un appel à tous à se respecter", peut-on lire dans un communiqué.
Caméras piétons
"Notre choix a été d’aller à l’essentiel avec une campagne qui parle du réel en s’appuyant sur des violences verbales réellement subies par nos agents, et en utilisant ainsi l’effet miroir de la violence vécue pour sensibiliser", indique Olivier Reinsbach, Directeur de la Communication de SNCF Voyageurs. Elle a été élaborée en recueillant les avis et témoignages d’une quarantaine d’agents en relation avec les clients.
La SNCF rappelle également qu'insulter un de ces agents peut donner lieu à six mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende au maximum.
Les syndicats rappellent avoir "interpellé la direction à plusieurs reprises pour continuer à réclamer de nouvelles mesures préventives pour protéger les ASCT (agents du service commercial train, NDLR). Mais l'entreprise préfère rester sourde prenant le minimum de mesures même après chaque agression. (...) Depuis des mois, les agressions se multiplient et sont de plus en plus violentes".
La SNCF, outre cette campagne, souligne au contraire mettre en une série d’actions concrètes: formation des agents, application d’alerte en cas d’extrême urgence, caméras piétons installées sur les agents (2.900 à ce jour, 5.500 d’ici la fin 2024) qui auraient un effet dissuasif, organisation de forums Sûreté, réalisation de diagnostics sûreté sur certains sites prioritaires...