Grève SNCF: "trafic normal" pour les TGV jeudi

La grève de jeudi à la SNCF n'aura que peu d'impact sur la circulation des trains, avec un "trafic normal" annoncé pour tous les TGV et de légères perturbations pour les trains régionaux, "avec en moyenne nationale huit trains sur dix", a indiqué mardi le groupe ferroviaire.
Seuls les syndicats CGT-Cheminots et SUD-Rail appellent toujours à faire grève, alors que l'Unsa-Ferroviaire et la CFDT-Cheminots y ont renoncé après la signature d'un accord avec la direction concernant l'avenir des cheminots du fret et du TER transférés dans des filiales d'ici au 1er janvier.
Les deux organisations syndicales, considérées comme réformistes, ont annoncé avoir obtenu des garanties pour les 4.500 salariés transférés vers deux filiales au 1er janvier (Technis et Hexafret).
Les cheminots auront la garantie de conserver l'ensemble de leurs droits pendant 36 mois, le temps de négocier un nouveau cadre de travail dans les nouvelles sociétés créées, Hexafret et Technis.
Front syndical fissuré
Concernant la partie TER, et alors que les premiers cheminots de la SNCF vont être transférés dans des filiales nouvellement créées là où le marché est ouvert à la concurrence d'ici une semaine, la direction du groupe ferroviaire s'est engagée à maintenir les droits pendant 24 mois, au lieu de 15 jusqu'à présent.
La sécurisation de l'emploi, c'est-à-dire l'impossibilité d'être licencié, a également été obtenue pour tous les salariés, y compris contractuels - jusqu'ici seuls les salariés au statut, supprimé en 2020, y avaient droit.
"C'est dommage", avait réagi le secrétaire fédéral de Sud-Rail Fabien Villedieu après l'annonce de la CFDT et de l'Unsa.
"On aurait pu arracher ce qu'on a réussi à obtenir à Fret, à savoir le maintien des droits pendant trois ans à SNCF Voyageurs (l'entreprise qui gère notamment les TER), ce qui n'est pas le cas", a-t-il déploré.
Outre le non-appel à la grève de deux syndicats, contrairement à 2022 et 2023 où les revendications salariales étaient au cœur du conflit (provoquant une grève dure en 2022), les mots d'ordre sont aujourd'hui moins mobilisateurs.