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Transports

Escalators trop grands? la RATP conteste tout problème de taille

La RATP met en cause la fragilité du matériel pour justifier le remplacement de 30 escalators en 2015.

La RATP met en cause la fragilité du matériel pour justifier le remplacement de 30 escalators en 2015. - -

La régie de transport francilienne confirme qu'une trentaine d'escaliers mécaniques seront changés en 2015 pour cause de fragilité. Mais en aucun cas à cause d'un problème de taille, comme avancé plus tôt dans la presse.

Trop fragiles, oui. Trop larges? Non. La RATP a mis les choses au clair, ce mercredi, concernant la nouvelle polémique entourant le remplacement, pour 6 millions d'euros en 2015, d'une trentaine d'escaliers mécaniques installés entre 2006 et 2007 dans le métro parisien.

D'après plusieurs articles de presse parus plus tôt dans la journée, c'est la trop grande largeur des marches de ces escalators, 1 mètre au lieu de 90 centimètres, qui aurait engendré des incidents et des coûts d'entretien bien trop importants. Au point de nécessiter leurs changements.

Un problème de fragilité

Faux, réplique la régie des transports. "Contrairement à ce qui a été écrit, la largeur des marches n'a jamais constitué un problème de non-conformité", affirme la société. "Le cahier des charges précisait, pour le confort des voyageurs, que les marches devaient être d'une largeur d'un mètre, ce qui correspond au standard courant à la RATP". Pour justifier le remplacement de ces escaliers l'an prochain, un problème de fragilité imputable au constructeur est invoqué.

"Le produit n'a jamais tenu ses objectifs contractuels de disponibilité malgré une assistance technique importante de la RATP", accuse l'entreprise publique, qui a décidé de résilier ce marché, aux torts du fournisseur". C'est le constructeur français d'installations industrielles Cnim, qui est montré du doigt. 

Mercredi, Cnim réplique en affirmant que "les 30 machines concernées par la polémique actuelle sont en conformité avec le cahier des charges de l'appel d'offres européen lancé en 2005 par la RATP". Pour le constructeur, c'est plutôt "la décision soudaine de la RATP en 2009 de résilier unilatéralement le contrat et de reprendre à son compte la maintenance, ainsi que le non-respect du plan de maintenance préconisé par le constructeur Cnim", qui "peuvent être à l’origine des dysfonctionnements des escaliers mécaniques dont il est question actuellement."

Cnim a décidé de se défendre devant le tribunal administratif de Paris, et dit "attendre dans une totale sérénité les conclusions des procédures judiciaires actuellement en cours avec la RATP".

Jé. M. avec AFP