RATP: des escalators trop larges qui vont coûter 6 millions d'euros

30 escalators aux marches trop larges seront remplacés par la RATP en 2015. - -
Après le feuilleton de la SNCF et de ses TER trop larges, voici venu celui de la RATP et de ses escalators. Là aussi, toutes proportions gardées, c'est au niveau de la largeur que ça coince. En effet, comme le rapportent Le Figaro et Le Parisien, l'entreprise francilienne doit prochainement remplacer une trentaine d'escaliers mécaniques du métro parisien, installés en 2006 et 2007, mais dont les marches se sont révélées trop larges.
Six millions d'euros en 2015
Le remplacement de ces escalators, installés sur les lignes 6, 13 et 14 du métro, est prévu d'ici à 2015 et devrait coûter six millions d'euros. "Les marches de ces modèles font un mètre de large au lieu de 0,90 mètre. Ce qui devait nous permettre d'augmenter les débits d'utilisateurs", explique dans Le Figaro, David Courteille, responsable de l'électromécanique à la RATP.
Mais ce gain de 10 cm s'est révélé inadapté à l'espace prévu pour accueillir les escalators, ce qui a entraîné des incidents et des surcoûts de maintenance estimés à plusieurs milliers d'euros par an et par escalier.
Des dépenses qui irritent
D'où la décision de remplacer les escaliers concernés. "On évalue entre 200.000 et 500.000 euros le prix d'un escalier neuf", précise Olivier Saiz, directeur de la maintenance des tunnels et des stations de la RATP. D'où la décision de remplacer les escaliers concernés. "On évalue entre 200.000 et 500.000 euros le prix d'un escalier neuf", précise Olivier Saiz, directeur de la maintenance des tunnels et des stations de la RATP.
Une goutte d'eau, pour une entreprise qui généré un résultat net de 304 millions d'euros en 2013, comme le rappelle Le Parisien. Mais une gabegie publique qui en irrite plus d'un, notamment sur les réseaux sociaux, où les internautes s'en donnent à cœur joie pour railler la société parisienne.
Une procédure en justice et un précédent
Selon Le Figaro, une procédure en justice oppose la régie autonome au fournisseur des escaliers, les Constructions industrielles de la Méditerranée (Cnim), afin de déterminer qui devra supporter le coût de l'opération.
Ce n'est pas la première fois qu'un litige oppose l'entreprise francilienne au groupe Cnim, rapporte de son côté Le Parisien. En 2002, un tapis roulant "révolutionnaire", présenté comme "le plus rapide du monde", avait été installé à la gare Montparnasse. Coût: 4,5 millions d'euros. Résultat? Un véritable fiasco, entre les chutes des usagers et les nombreuses pannes. L'affaire portée devant la justice, le tribunal administratif a condamné en 2010 la Cnim à verser 107.112 euros à la RATP, contre les 2,5 millions euros que demandait l'entreprise.