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Télétravail: le gouvernement veut prolonger la règle des 3 jours minimum

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La ministre du Travail Elisabeth Borne a annoncé ce mercredi aux partenaires sociaux que le gouvernement proposait de prolonger "pour encore deux semaines" la règle prévoyant trois jours minimum de télétravail par semaine face au Covid-19.

Le gouvernement souhaiter prolonger la règle des 3 jours minimum, pendant deux semaines. C'est l'annonce faite par la ministre du Travail, Elisabeth Borne aux partenaires sociaux.

La ministre a indiqué aux organisations patronales et syndicales que "la situation sanitaire, même si elle semble s'acheminer vers un plateau, ne parait pas à date permettre une levée ou un relâchement immédiat des mesures en matière de télétravail", a-t-on ajouté de même source. Ces mesures avaient été renforcées le 3 janvier initialement pour trois semaines.

Ces mesures doivent encore être confirmées jeudi, à l'issue d'un conseil de défense sanitaire.

Lors de la réunion avec les partenaires sociaux, la ministre a dit espérer qu'il s'agirait d'un "dernier coup de collier" et que les indicateurs sanitaires permettraient ensuite de "rebasculer sur une recommandation (et non plus une obligation), avec une cible de deux à trois jours de télétravail par semaine", a encore indiqué le ministère.

Avant les mesures renforcées début janvier, le protocole prévoyait déjà une simple "cible" de deux à trois jours par semaine. Aménagé à plusieurs reprises, ce document de référence avait notamment imposé pendant plusieurs mois le télétravail comme une règle à compter d'octobre 2020. Pendant plusieurs mois, il avait été "porté à 100% pour les salariés qui peuvent effectuer l'ensemble de leurs tâches à distance".

Une mesure pas toujours appliquée

Malgré les consignes gouvernementales renforcées, le télétravail n'a pas progressé de façon notable début janvier, selon un sondage Harris interactive pour le ministère du Travail publié la semaine dernière.

Au cours de la semaine du 3 au 9 janvier, parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 60% avaient ainsi télétravaillé au moins partiellement (58% mi-décembre), les chiffres progressant davantage en Île-de-France (passant de 62% à 69%).

Le gouvernement a depuis prévu des sanctions pour les entreprises qui ne jouent pas le jeu, avec le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal adopté dimanche par le Parlement. Le texte prévoit la possibilité d'amendes administratives pour les entreprises ne respectant pas les consignes sanitaires, notamment en matière de télétravail. Ces amendes pourront aller jusqu'à 500 euros par salarié, dans la limite de 50.000 euros.

S.A. avec AFP