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Retards, annulations… La qualité du service ferroviaire s’est dégradée en 2018

Gare Montparnasse

Gare Montparnasse - Thomas SAMSON / AFP

Selon un rapport de l'Autorité de la qualité de service dans les transports révélé par Le Figaro, les retards et annulations de trains ont augmenté en 2018, que ce soit pour les TGV, les Intercités ou les trains régionaux.

Un constat préoccupant. Selon le rapport annuel de l’Autorité de la qualité de service dans les transports (AQST) révélé ce jeudi par nos confrères du Figaro, la qualité du service à la SNCF s’est dégradée en 2018, notamment en raison de la grève des cheminots, des intempéries, et de la vétusté des infrastructures.

La mobilisation des cheminots qui s’est étendue sur trois mois a provoqué de nombreuses annulations, en particulier sur les liaisons longue distance. Les TGV ont ainsi enregistré une hausse des annulations de 6,8% en moyenne et jusqu’à 13,3% pour la ligne Paris Nord-Arras. "Des niveaux inédits", pointe le rapport.

17,8% de TGV en retard

Dans le même temps, le réseau ferroviaire souffre de sa vétusté à l’origine de pannes à répétition. Résultat, 17,8% des TGV sont arrivés en retard l’an dernier, contre 15,4% en 2017. Par ailleurs, certaines grandes gares, saturées, ne permettent plus d'assurer un service convenable. C’est notamment le cas à Montparnasse où la ligne en direction du Mans affiche un taux de retard de 32%. Un record. En revanche la ligne Paris Est-Nancy est la plus ponctuelle avec un taux de retard de 8% "seulement".

S’agissant des trains Intercités, le taux de retard atteint 17,2% contre 14,6% en 2017. Avec là-encore des écarts importants. La ligne Marseille-Bordeaux enregistre un taux de retard de 33% (contre 22% en 2017), tandis qu'il n'est "que" de 9% pour la liaison Montparnasse-Granville.

Trains régionaux

Enfin, la ponctualité des trains régionaux, hors Ile-de-France, s’est aussi dégradée mais dans une moindre mesure puisque le taux de retard global est de 9,6%, contre 9,1% un an auparavant. La Bretagne semble être la région où les trains sont les plus ponctuels (taux de retard de 5,3%) tandis que la région Occitanie frôle les 14% (13,7%).

En Ile-de-France, la ponctualité des trains est "à peu près stable" écrit le rapport. La refonte des horaires ainsi que la généralisation des rames à deux niveaux a profité au RER A. Le bilan est également plutôt convenable sur le RER B. Mais "aucune ligne RER et Transilien n’atteint les objectifs de ponctualité fixés par Ile-de-France Mobilités", précise le rapport de l’AQST.

Paul Louis